Protection«Les chevaux sont appréciés des zoophiles»
Quelque 1709 procédures pénales ont été enregistrées en 2014, du jamais vu, selon la fondation alémanique «Tier im Recht». Selon celle-ci, les équidés sont particulièrement prisés des zoophiles.

«Dans 9,4% des maltraitances constatées sur des équidés, il s'agit d'actes zoophiles», estime un expert.
Le nombre de procédures pénales pour maltraitance envers des animaux a atteint un nouveau record en 2014: 1709 cas ont été enregistrés contre 1542 en 2013, a indiqué jeudi la fondation alémanique «Tier im Recht» («L'animal dans le droit»).
Au cours des dix dernières années, le nombre de procédures pénales a plus que triplé. Il a été multiplié par cinq en 15 ans. La pratique entre les cantons varie fortement et certains d'entre eux ne poursuivent pas de manière assez conséquente les délits envers les animaux, estime la fondation.
En 2014, le plus grand nombre de cas de poursuites pénales a été recensé dans le canton de Zurich (337). Viennent ensuite St-Gall (245) et Berne (218). Dans ces trois cantons, des structures spécifiques pour la poursuite des délits contre les animaux ont été mises en place.
Evolution positive
La fondation constate une évolution positive dans le canton de Vaud avec 161 cas enregistrés, soit une hausse de 45% par rapport à l'année précédente. Dans ce canton, 98,1% des cas ont donné lieu à des condamnations. Le canton de Neuchâtel voit aussi une forte progression des cas: 56 en 2014 contre seulement 3 l'année précédente, soit une hausse de 1766,7%.
De nombreux chevaux victimes de zoophilie
En 2014, la fondation s'est intéressée tout particulièrement aux chevaux. Elle constate qu'il n'y a pratiquement pas eu de condamnation pour maltraitance envers ces animaux, ce qui l'étonne compte tenu du fait qu'environ 150'000 personnes pratiquent des sports hippiques en Suisse. «Nous pensons que ces quelques condamnations ne sont que la pointe de l'iceberg», estime Andreas Rüttimann, juriste auprès «Tier im Recht».
Selon lui, un grand nombre de chevaux sont victimes d'agressions sexuelles. «Dans 9,4% des maltraitances constatées sur des équidés, il s'agit d'actes zoophiles. C'est un taux relativement élevé par rapport aux autres espèces animales», note l'expert, qui ajoute qu'il est difficile de trouver une explication à cet état de fait. Selon plusieurs estimations, la Suisse compterait plusieurs dizaines de milliers de personnes à tendances zoophiles. (nxp/ats)