BerneLe second ourson décède au parc du Dählhölzli
Après la mort de l'un des deux jeunes plantigrades du parc animalier, mercredi dernier, la direction a décidé d'euthanasier le petit baptisé «4».
Un nouveau drame est survenu au parc animalier du Dählhölzli, à Berne: le deuxième ourson né en janvier, baptisé «4», a été euthanasié. La direction du zoo a pris cette décision car sa mère, Masha, ne se souciait plus de lui, tandis que son père se comportait de manière agressive envers sa progéniture.
Misha était du reste allé le chercher dans l'étable et s'était mis à jouer violemment avec lui. C'est déjà en jouant que l'ours avait tué son autre rejeton, «3», en le jetant dans les airs mercredi dernier. Malgré cette issue fatale, son frère avait été laissé dans le même enclos que ses parents.
Bien-être des adultes avant tout
La direction du parc animalier avait en effet décidé de ne pas séparer la famille, estimant que l'éloignement aurait procuré trop de stress, tout en reconnaissant les risques de ce choix.
Le parc animalier a choisi de placer le bien-être des adultes en tête de ses priorités. Bien que les mâles puissent être dangereux pour leur progéniture, le Dählhölzli souhaite que Misha et Masha aient la possibilité de développer leurs instincts et leurs comportements naturels. L'élevage en fait partie.
Par ailleurs, les responsables considèrent que, du point de vue biologique, la mort de deux oursons est moins grave que la présence d'un adulte souffrant de troubles comportementaux permanents.
Il n'y aura plus de petits
L'attitude des deux adultes envers «3» et «4» n'a pas encore pu être expliqué. La décision de mettre fin aux jours du deuxième ourson était devenue inévitable, selon la direction du parc. Celle-ci a également annoncé lundi son intention de castrer Misha dans les semaines à venir: il n'y aura donc pas de nouvelle portée.
Offerts par la femme de l'ancien président russe Dmitri Medvedev, Misha et Masha sont arrivés à Berne en 2009. Trois autres plantigrades, Finn, Björk et leur fille Ursina, vivent dans le Parc aux ours, de l'autre côté de la ville.
Interdire l'élevage d'ours bruns
De son côté, ProTier a qualifié cette décision «d'incompréhensible». L'association appelle à l'élaboration de directives concernant l'élevage d'ours bruns dans les zoos en Suisse. Un tel élevage devrait être interdit, sauf pour des «raisons impératives», comme dans le cas de la recherche scientifique. Un contrôle des naissances devrait également être mis en place.
(20 minutes/ats)