Energie hydroélectriqueAdapter les centrales pour le bien des poissons
Plus de la moitié des 1850 aménagements liés aux centrales hydroélectriques suisses devront être adaptés afin de permettre aux poissons de migrer librement.
L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) tire ce bilan des plans intermédiaires présentés par les cantons dans le cadre de la renaturation des eaux. «Le plus complexe est de rétablir la migration des poissons vers l'aval, autrement dit de les protéger des turbines», a précisé l'OFEV jeudi dans un communiqué. En ce qui concerne le problème des éclusées (variations des niveaux d'eau), qui était l'autre objet des rapports cantonaux, l'office estime qu'il nécessitera l'assainissement de près de 100 des 560 centrales hydroélectriques.
Pour mémoire, le Parlement a adopté en 2010 des dispositions qui prévoient notamment de revitaliser des tronçons de rivières et de diminuer les impacts négatifs de l'exploitation de la force hydraulique. Les cantons doivent présenter d'ici la fin de l'année leurs plans de bataille définitifs.
Un premier bilan intermédiaire a été effectué par l'OFEV sur la base d'un inventaire des atteintes, ainsi que d'un programme de travail, transmis par les cantons fin 2013. Ce premier bilan met le doigt sur «les dimensions des déficits écologiques et l'ampleur des mesures à prendre», souligne l'office.
50 millions de francs de taxe
Une vue d'ensemble des mesures nécessaires liées au régime de charriage sera disponible en 2015. Il reviendra ensuite aux exploitants des installations concernées d'élaborer des actions concrètes, qu'ils devront concrétiser d'ici 2030.
Les exploitants seront intégralement indemnisés pour ces travaux. Les ressources financières émanent du supplément de 0,1 centime par kilowattheure sur les coûts de transports des réseaux à haute tension. Perçu depuis 2012, le produit de cette taxe se monte à quelque 50 millions de francs par an. (ats)