Emetteurs anti-jeunes «Mosquito» interdit aux Grisons
Les émetteurs à ondes sonores anti-jeunes, connus sous le nom de «Mosquito», resteront interdits aux Grisons.
Le Tribunal administratif cantonal a confirmé l'interdiction prononcée par la ville de Coire.
En avril de l'année dernière, un hôtelier avait installé deux émetteurs devant son établissement pour empêcher les attroupements de jeunes. La police municipale a ordonné le démontage du dispositif car il contrevient à la loi sur la police, une décision confirmée par la municipalité. Dans son jugement publié mercredi, le Tribunal administratif donne raison aux autorités.
Le «Mosquito» est un appareil mis au point en Angleterre pour éloigner les jeunes au moyen d'ondes sonores à haute fréquence que seules les oreilles des moins de 25 ans perçoivent. De plus en plus souvent utilisé, il a crée la polémique en Suisse.
Interdits à Genève
A Genève, la municipalité a, en mai dernier, sommé sa régie immobilière d'enlever des émetteurs «Mosquito» placés au Palais Eynard. Le dispositif visait à éloigner des jeunes qui causaient des dépradations au bâtiment.
En décembre dernier, le député vaudois Jean Christophe Schwaab (PS) a déposé une motion pour interdire les émetteurs anti-jeunes dans le canton. En novembre, le Conseil fédéral s'était opposé à une interdiction générale.
Pas d'interdiction générale
En réponse à une interpellation socialiste, il avait expliqué qu'une telle interdiction équivaudrait à une atteinte à la liberté économique et à la garantie de la propriété. Le gouvernement estimait qu'il n'y a pas d'intérêt public prépondérant pour restreindre ces deux droits constitutionnels. Il laissait aux cantons le soin de trancher.
Selon la SUVA, une installation correcte des émetteurs «Mosquito» exclut pratiquement tout risque de lésion auditive. Mais si l'émetteur n'est pas employé comme il faut, l'intensité sonore perçue à proximité peut causer rapidement une lésion permanente. (ats)