Aide au développementLa Suisse devrait continuer de soutenir le FMI
Le Conseil des Etats a accepté de libérer 800 millions de francs pour aider le Fonds monétaire international à soutenir les pays les plus pauvres.

Le risque pris par la Confédération en garantissant ce prêt est minime, a souligné le sénateur Christian Levrat (PS/FR).
KeystoneLa Suisse devrait continuer d'aider le Fonds monétaire international (FMI) à soutenir les pays les plus pauvres. Le Conseil des Etats a accepté mardi par 43 voix sans opposition de libérer quelque 800 millions de francs à cet effet. Cette somme doit servir de garantie au prêt accordé par la Banque nationale (BNS) au FMI.
La BNS devrait accorder 500 millions de droits de tirage spéciaux (environ 690 millions de francs) au fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du FMI. Le crédit, qui doit encore passer devant le Conseil national, comprend une marge pour les fluctuations du taux de change.
Dernier coup de pouce en 2011
Le risque pris par la Confédération en garantissant ce prêt est minime, a souligné Christian Levrat (PS/FR) au nom de la commission. Le FMI a demandé cette nouvelle contribution à la Suisse afin de garantir sa capacité d'octroi de crédits après 2016. Le dernier coup de pouce helvétique (950 millions) remonte à 2011.
Le fonds fiduciaire permet au FMI d'accorder des prêts concessionnels aux pays membres à faible revenu afin de faciliter leurs adaptations structurelles et une croissance économique durable. Une vingtaine d'Etats bénéficient actuellement de cette aide, que le Conseil fédéral juge efficace.
Les besoins accrus du FMI s'expliquent par plusieurs facteurs. Les plafonds de prêts aux pays pauvres ont été relevés en juillet 2015. Les engagements actuels du fonds fiduciaire dépassent les prévisions. Enfin, le FMI s'attend à une augmentation des besoins en raison de l'évolution incertaine de la situation économique mondiale.
La Suisse a intérêt à ce que le système monétaire et financier mondial soit aussi intégré et développé que possible, estime le Conseil fédéral. L'octroi d'une aide permet également à Berne de renforcer sa position dans le système financier mondial et de défendre son opinion au sein des organismes internationaux. (nxp/ats)