800 francs d'amende pour un cliché «rigolo»

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Bâle800 francs d'amende pour un cliché «rigolo»

Dans le cadre d'un concours, une étudiante s'est prise en photo, la tête dans un bas, avec une colocataire, devant un poste de police. Cette action lui coûte très cher.

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Cette photo a valu une amende très salée à l'auteur et aux deux modèles.

Cette photo a valu une amende très salée à l'auteur et aux deux modèles.

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Elle voulait gagner un concours et toucher le jackpot: une cargaison de bière. Pour cela, elle devait prendre une photo «de malade», une bière à la main, et l'envoyer à une brasserie bâloise. En avril dernier, une étudiante de 23 ans a eu l'idée de se prendre en photo devant… un poste de police, raconte le «Beobachter.» Cette idée lui a valu une très grosse amende.

Mise en scène peu appréciée

Pour son cliché, la jeune fille et sa colocataire ont passé leur tête dans un collant noir et se sont habillées en tenue de prisonnier. «C'était le costume que portait mon frère au dernier carnaval de Bâle», raconte la jeune fille à «20 Minuten.» De plus, elle portait un pistolet soft-air peint en noir.

Il n'a pas fallu longtemps pour que les policiers sortent du poste et s'intéressent au shooting. «Ils ont souri et demandé ce qu'il se passait», indique l'étudiante. Puis les deux protagonistes ainsi que le papa de la camarade de chambre ont été conduits au poste. «Là, le ton a changé.» Ils ont dû s'expliquer, décliner leur identité et l'arme a été saisie.

La douche froide

Plusieurs mois plus tard, tout ce petit monde a reçu une lettre du bureau du procureur. Elle contenait une amende pour trouble de l'ordre public. Des passants, tout comme les policiers, ont été «fortement effrayés» par les agissements du trio. La colocataire et son père ont reçu une amende de 300 francs tandis que l'étudiante a dû s'acquitter d'une ardoise de 800 francs. Ce sont les frais d'analyse de l'arme qui ont pesé lourd dans la balance.

Pour l'étudiante, l'analyse du cas par la justice est absolument incompréhensible. «Notre démarche était claire. On aurait pu juste nous faire une remarque», commente-t-elle. Avant de se faire embarquer au poste. Nous avons même demandé aux policiers s'ils voulaient faire une photo avec nous. «Ils n'étaient pas contre mais nous ont dit n'avoir pas de temps pour ça!» Une fois au poste, ils ont même fait une photo avec nous trois.

Une sentence «appropriée»

La police bâloise évalue la sentence comme étant «appropriée et proportionnée» selon son porte-parole Toprak Yerguz. Dans le monde actuel les autorités et la population sont très sensibles lorsqu'elles voient des armes ou des objets ressemblant, ce qui est le cas des pistolets soft-air.

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