Parlement fédéral: création d'un intergroupe des naturalisés
Les naturalisés sont des Suisses comme les autres. Pour le prouver, une poignée de conseillers nationaux qui ont obtenu le passeport à croix blanche en cours de route ont formé un intergroupe.
Ils entendent répondre aux attaques incessantes de l'UDC.
Leur permier acte a ainsi été de recommander de voter «non» le 1er juin à l'initiative populaire réclamant le rétablissement des naturalisations par les urnes. Une telle procédure ouvre à un octroi du passeport suisse à la tête du client, a dénoncé devant la presse Ada Marra (PS/VD), fille d'immigrés italiens, née à Paudex (VD) «comme Jean-Pascal Delamuraz».
Les députés de l'intergroupe entendent s'élever contre la tendance à vouloir imposer pour l'obtention de la nationalité helvétique des critères que beaucoup de Suisses ne remplissement pas. «La citoyenneté suisse n'est pas un gage de vertu mais un attachement à un pays», a souligné Antonio Hodgers (Verts/GE) qui a fui la dictature argentine avec sa mère et sa soeur en 1981.
Pour Jacques Neirynck, la naturalisation ne doit pas être vue comme le couronnement d'une intégration réussie mais comme un puissant facteur d'intégration. Belge, puis Français, le PDC vaudois a dû attendre 24 ans avant d'être naturalisé suisse et essuyer entretemps deux refus «sans explication».
Les autres membres de l'intergroupe sont Olivier Français (PRD/VD), Ricardo Lumengo (PS/BE), Josef Zisyadis (POP/VD) et Geri Müller (Verts/AG). (ats)