SuisseBaisse du nombre de naturalisations
Les naturalisations ont fortement diminué en Suisse. Quelque 35'000 étrangers ont été naturalisés l'année dernière, soit 10'000 de moins que cinq ans plus tôt.
Jusqu'en 2005, la tendance était encore inverse: la Suisse enregistrait ainsi 6000 naturalisations en 1990 et environ 30'000 à 40'000 durant la période 2000-2005. En 2006, ce chiffre est même passé à 47'600 naturalisations (en tenant compte des naturalisations facilitées et ordinaires).
Cette hausse s'explique par la forte croissance de la population étrangère, mais aussi par les changements législatifs. Jusqu'en 1992, les conjoints étaient par exemple automatiquement naturalisés et ne figuraient par conséquent pas dans la statistique des naturalisations.
Depuis, les époux doivent également passer par la naturalisation facilitée et la double nationalité a également été admise, ce qui a permis aux étrangers naturalisés de garder leur nationalité.
Autre changement important, depuis 2003 et suite à une décision du Tribunal fédéral, les demandes de naturalisations par les urnes ne sont plus autorisées. La Haute Cour a ainsi mis fin à des décisions jugées arbitraires et discriminatoires.
Malgré ces modifications législatives, le passeport suisse a moins la cote et le nombre de demandes est en baisse depuis 2008, surtout du côté des pays membres de l'Union européenne. Or, selon l'Office fédéral des migrations, cette baisse reflète également des exigences plus élevées dans les cantons, par exemple en termes de compétences linguistiques. (afp)
Le National veut durcir les conditions d'obtention
Le National a durci mercredi les conditions d'accèsà la nationalité suisse et refusé de faire un geste pour favoriser les jeunes étrangers. Une bonne maîtrise d'une langue nationale sera également exigée. Seuls les titulaires d'un permis C doivent pouvoir obtenir une naturalisation, et ce au bout de dix ans. Les années de séjour passées en Suisse entre 10 et 20 ans ne compteront plus double, a décidé une majorité de 103 voix contre 77. Le débat se poursuit.