Assemblée des VertsAdèle Thorens et Regula Rytz élues à la présidence
La conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens, et la conseillère nationale bernoise Regula Rytz ont été élues samedi à la co-présidence des Verts suisses pour deux ans.
La conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens, 40 ans, et la conseillère nationale bernoise Regula Rytz, 50ans, ont été élues samedi à Carouge (GE) à la co-présidence des Verts suisses.
Les Verts suisses ont placé deux femmes à leur tête samedi. Réunis à Carouge (GE), ils ont élus à la co-présidence du parti la conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens, 40 ans, et la conseillère nationale bernoise Regula Rytz, 50 ans.
L'assemblée des délégués des Verts avait opté un peu plus tôt dans la journée pour la formule de la co-présidence, abandonnant la structure du président unique. La direction bicéphale avait déjà été expérimentée il y a une dizaine d'années avec le duo formé de Ruth Genner (ZH) et Patrice Mugny (GE).
Dans son discours de candidate, Adèle Thorens a souhaité que les Verts gardent leur leadership sur le thème de l'environnement. Elle leur a demandé de dépasser le schéma traditionnel gauche-droite pour mettre en place une économie visionnaire, fondée sur le développement durable.
Contrairement à Adèle Thorens qui insiste sur la responsabilité de chacun, Regula Rytz appartient au courant plus étatiste du parti. L'ancienne syndicaliste bernoise veut que les Verts apportent des solutions en matière d'environnement, d'action sociale et de développement économique.
Robert Cramer vice-président
Les deux co-présidentes seront assistées dans leur travail par quatre vice-présidents, l'assemblée ayant décidé de faire passer l'instance dirigeante du parti de trois à six personnes. Les vice- présidents ont aussi été élus samedi. Il aura fallu deux tours pour tous les désigner.
L'ancien conseiller national zougois Jo Lang et le conseiller national zurichois Bastien Girod, 31 ans, siègeront aux côtés d'Irène Kälin, 25 ans, qui représentera les jeunes Verts. Deux latins au moins devant faire partie de la présidence, l'assemblée a également élu le conseiller aux Etats genevois Robert Cramer à la vice-présidence.
Réseau de soins: liberté de vote
Adèle Thorens et Regula Rytz succèdent au conseiller national genevois Ueli Leuenberger, 60 ans, qui a tiré le bilan de ses quatre ans de présidence. M. Leuenberger a rappelé les défis qui attendent le parti, avec le creusement des inégalités sociales et un environnement qui se détériore de jour en jour.
L'assemblée des Verts a aussi pris position sur les votations fédérales du 17 juin. Le parti recommande de rejeter l'initiative pour l'accès à la propriété grâce à l'épargne-logement. Il a aussi balayé l'initiative de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) réclamant le renforcement des droits populaires en matière d'accords internationaux. Enfin, il laisse la liberté de vote à propos de la modification de la LAMal concernant les réseaux de soins. (ats)
Adèle Thorens, une pragmatique à l'ascension très rapide
Elue samedi à la coprésidence des Verts, la Vaudoise Adèle Thorens était la seule candidate romande à ce poste. A 40 ans, elle incarne une relève consensuelle et pragmatique dans un parti qui cherche un nouveau souffle, face aux appétits des Vert'libéraux et des socialistes.
Sourire aux lèvres, Adèle Thorens a gravi les échelons de la vie politique suisse à grandes enjambées. Déjà membre de la direction des Verts suisses, elle atteint cette fois le sommet du podium, qu'elle partagera avec la Bernoise Regula Rytz, conseillère nationale elle aussi.
Originaire de Sainte-Croix, née le 15 décembre 1971, elle porte un patronyme célèbre, au moins pour tout amateur de musique qui a toujours considéré les platines Thorens comme un must.
Regula Rytz: une valeur sûre à Berne
Elue samedi à la coprésidence des Verts suisses, Regula Rytz fait figure de valeur sûre. Pourtant, l'élection de la politicienne écologiste à l'exécutif de la ville de Berne en 2004 avait créé la surprise. Quatre ans plus tard, elle était largement réélue, réalisant le meilleur résultat de sortants.
La quinquagénaire fait l'unanimité autour de sa personne. La directrice municipale des ponts et chaussées, des transports et des espaces verts est appréciée par le camp rose-vert en tant que politicienne fiable, qui se bat pour les causes écologistes, féministes et syndicales. A droite, on loue sa capacité au dialogue et sa maîtrise des dossiers.
Après deux législatures à l'exécutif de la ville de Berne, l'élue verte se cherchait de nouveaux défis. Elle renoncera ainsi fin 2012 à une nouvelle candidature au Conseil municipal afin de se concentrer sur son mandat de conseillère nationale, refusant un double mandat.
Fille d'un architecte et d'une musicienne, Regula Rytz a grandi à Thoune (BE). Elle a d'abord travaillé comme maîtresse d'école primaire, avant de reprendre des études d'histoire et de droit public à l'Université de Berne. De 2001 à 2005, elle a travaillé comme secrétaire générale de l'Union syndicale suisse (USS).
