Associations écologistes consternées

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Loup en SuisseAssociations écologistes consternées

Si les chasseurs saluent la volonté du Conseil national d'assouplir la protection du loup, les organisations de protection de l'environnement dénoncent au contraire une décision «qui joue avec le feu».

«Le loup a besoin de mesures à long terme, pas de coups de fusil», estime le WWF.

«Le loup a besoin de mesures à long terme, pas de coups de fusil», estime le WWF.

«Au lieu d'adapter l'élevage des animaux de rente à une nouvelle situation, quelques loups servent de boucs émissaires», dénonce jeudi le WWF Suisse dans un communiqué. Qui souligne que si les décisions du Conseil national sont suivies, le loup deviendra un gibier comme un autre, alors qu'une majorité de la population est favorable au retour naturel de l'animal.

Sur le fond, l'organisation regrette que le Conseil national remette en cause la Convention de Berne, un accord qui a fait ses preuves sur le plan européen et qui garantit la protection de milliers d'espèces de la flore et de la faune sauvage européenne. Un avis partagé par Pro Natura qui estime que la Suisse «joue avec le feu» avec la biodiversité.

«Parce qu'elle ne parvient pas à gérer la présence d'une douzaine de loups sur son territoire, la Suisse doit renoncer à une convention préservant la vie sauvage de toute l'Europe», écrit Pro Natura. D'autant plus que la présence du canidé est récente en Suisse et qu'il n'y a donc pas encore de réelle population, précise le Groupe Loup Suisse.

Chasse Suisse en revanche accueille avec satisfaction la décision du Conseil national, qui a opté, selon elle, pour une «approche moderne» de la gestion des animaux sauvages et en particulier des grands prédateurs. Il faut tendre vers un équilibre entre protection du loup et élevage de troupeaux, estime l'organisation faîtière de quelque 30'000 chasseurs.

Les chasseurs ne haïssent pas le loup, assure l'organisation, mais il s'agit de permettre une saine cohabitation. Or sur un territoire restreint, les grands prédateurs ont un avantage sur leurs proies. «Un rééquilibrage est donc nécessaire, y compris à coups de fusil», estime Chasse Suisse.

(ats)

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