Attaque au sang de porc contre une future mosquée

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SoleureAttaque au sang de porc contre une future mosquée

Des inconnus ont souillé un bâtiment en construction à Granges (SO), bientôt censé accueillir un lieu de prières. Une plainte a été déposée.

Simon Ulrich/ofu
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A l'intérieur du bâtiment, les sols et les murs ont été salis avec du sang de porc.
A l'extérieur, les vandales ont tagué «Shit Islam» sur la façade.
Voici à quoi devrait ressembler la future mosquée.
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A l'intérieur du bâtiment, les sols et les murs ont été salis avec du sang de porc.

Isa Ismaili/AIG

La mosquée de la communauté musulmane albanaise, en cours de construction à Granges (SO), a été victime d'un acte de vandalisme. Des inconnus ont balancé il y a quelques semaines du sang de porc à l'intérieur du bâtiment, plus précisément sur les murs et sur les sols. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les mots «Shit Islam» ont par ailleurs été tagués sur la façade, révèle le «Grenchner Tagblatt».

Ce n'est pas la première fois que le futur lieu de prières est la cible de malfaiteurs. Fin 2011, des individus avaient planqué un cochon et des abats dans le sol, là où la mosquée est actuellement construite.

«On se demande ce qui viendra ensuite»

«Ce genre d'attaques sont inquiétantes», regrette le porte-parole de la communauté religieuse, Isa Ismaili. Selon lui, cela ne fait qu'alimenter un climat d'insécurité au sein de la communauté. «On se demande ce qui vendra ensuite. Est-ce que ça deviendra encore pire?»

Isa Ismaili ignore qui se trouve derrière les actes de vandalisme. Mais il est persuadé que ces gens n'ont jamais entretenu de contacts directs avec des musulmans. Malgré tout ça, la communauté ne compte pas faire installer une caméra de surveillance ou engager un agent de sécurité. «La mosquée sera construite. Peu importe ce qui arrivera.»

Contactée, la police municipale de Granges ignore s'il s'agit des mêmes auteurs qu'il y a six ans. En attendant, la communauté a porté plainte contre inconnu.

Travailleur illégal sur le chantier

Des agents de police ont effectué il y a quelques jours des contrôles sur le chantier de Granges (SO). Au moment de vérifier l'identité des ouvriers, un des travailleurs s'est enfui. Il s'est avéré par la suite qu'il se trouvait de manière illégale en Suisse, écrit le «Grenchner Tagblatt». «Après l'incident, nous avons cherché le dialogue avec les responsables de la construction. Mais personne ne s'est senti responsable pour le travailleur illégal», explique le porte-parole de le police municipale.

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