Billet de 5000 francs au nom des libertés

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ZougBillet de 5000 francs au nom des libertés

Deux élus veulent des coupures d'un montant élevé pour contrer «la mainmise de l'Etat sur les affaires privées».

mme/jbm
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La Banque européenne voudrait supprimer les billets de 500 euros: ils sont accusés de tous les maux, notamment de participer au financement du terrorisme. La Suisse pourrait aller, elle, à contre-courant. Deux élus UDC du canton de Zoug exigent la création de coupures de 5000 fr. afin que le franc puisse servir facilement de valeur refuge.

Pour les motionnaires, la tendance qui prévaut dans l'Union européenne et parmi les pays membres de l'OCDE «provoque un affaiblissement des libertés individuelles et un plus grand contrôle des citoyens». Dans un tel contexte, «le cash est comparable à l'arme de service que tout citoyen-soldat garde à la maison. Ces objets sont là pour ralentir la mainmise de l'Etat sur les affaires privées des citoyens», selon les deux politiciens agrariens.

La motion des députés Philip C. Brunner et Manuel Brandenberg demande que la création de monnaie soit régie par une loi. Ils craignent qu'un jour, les espèces ne soient abolies au profit des moyens de paiement électroniques.

Walter Meier, porte-parole de la Banque nationale suisse (BNS), ne partage pas les craintes des deux politiciens zougois: «La BNS a pour mandat de fournir suffisamment de liquidités. Elle n'est pas prête à introduire un billet de 5000 fr. et encore moins à supprimer la coupure de 1000 fr. comme cela a été évoqué lors de l'annonce du lancement des nouveaux billets, prévu le 12 avril prochain.»

Le texte UDC doit encore passer devant le Parlement cantonal zougois, lequel dira s'il veut le transmettre à Berne sous la forme d'initiative cantonale.

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