Test ADNCinq «papas» sur cent trahis par leur conjointe
Selon les experts, la proportion des hommes croyant à tort être le père biologique de leur enfant serait de 5% dans notre pays.

Les enfants ne savent pas tous qui est leur vrai géniteur.
Il y a une dizaine d'années, un enfant sur dix ne pouvait pas être certain que son père était bien son géniteur. Entre-temps, les statistiques se sont affinées, apprend-t-on dans le «SonntagsBlick». Selon une étude de l'université anglaise John Moores de Liverpool parue en 2005, 3,7% de tous les papas en Europe élèvent des enfants dont ils ne sont pas le père biologique.
Le chercheur Mark Bellis s'est basé sur dix-sept études menées entre 1950 et 2004 pour arriver à cette conclusion. Pour la Suisse, la réalité doit se situer entre 3,7 et 10%, selon des estimations d'experts. Et la moyenne de 5% semble être proche de la réalité.
Le Dr George Wiggins, directeur du laboratoire privé de recherche en paternité Microsynth à Balgach (SG), déclare: «Lors de tests de paternité, 20 à 25% se révèlent négatifs (en clair: la paternité est exclue).»
On ne peut cependant pas tirer de conclusions sur la proportion générale. «Elle est bien plus faible», précise le généticien. «Les gens qui effectuent un test de paternité ont souvent un fort soupçon de ne pas être le père de l'enfant, ce qui explique un taux négatif aussi élevé.»
En Suisse, un tel test est possible seulement avec le consentement de la mère.