SuisseDélinquant sexuel: prudence à l'embauche
Une association de handicapés a lancé un appel, en raison de la libération prochaine d'un délinquant sexuel.

(Photo d'illustration).
photo: KeystoneL'Association nationale des institutions pour personnes avec handicap (INSOS) a rappelé à ses membres les précautions à prendre lors de l'engagement du personnel. Elle a réagi à la libération prochaine d'un délinquant sexuel qui recherche actuellement un nouvel emploi.
«Nous ne voulons stigmatiser personne», explique à l'ats Peter Saxenhofer, directeur d'INSOS. Pour cette raison, l'association n'a pas donné plus d'informations sur la personne en question. Avec ce cas s'est néanmoins présentée l'opportunité de rappeler aux membres dans une newsletter récente de se montrer très prudents lors d'une nouvelle embauche et de se référer à la charte de prévention en ce sens créée en 2011.
Dans le cas en question, il s'agit d'un homme qui a passé plusieurs années en prison pour abus sexuel. Il a été interdit d'exercer sa profession, interdiction qui expire toutefois bientôt. INSOS a eu désormais vent que le délinquant était à la recherche d'un emploi dans le domaine de la pédagogie curative et sociale.
Sélection minutieuse
La charte indique que le personnel doit être sélectionné de manière minutieuse. Les futurs collaborateurs doivent obligatoirement déposer l'extrait du casier judiciaire, en particulier ceux qui sont en contact direct avec des personnes nécessitant une assistance spéciale.
Les employeurs sont tenus de vérifier scrupuleusement les certificats des candidats et de demander des références auprès des anciens employeurs. Ceux-ci doivent pouvoir dire comment les candidats abordent les rapports de proximité et de distance.
«Nous voulons inciter nos membres à passer au crible les nouvelles demandes d'emploi», souligne Peter Saxenhofer. Ce sujet fait également l'objet de nombreuses formations continues.
Cas déclencheur
Après le cas d'abus commis par un sociothérapeute bernois, INSOS a élaboré en 2011 une charte de prévention en collaboration avec d'autres associations afin que les institutions puissent se protéger face à ces cas. L'intéressé a abusé de plus de cent handicapés dans différents foyers durant des décennies. Il avait été condamné à 13 ans de réclusion en 2014.
En tant qu'association nationale, INSOS Suisse représente les intérêts de 800 institutions pour des personnes avec handicap. Quelque 60'000 personnes y trouvent du travail, une structure de jour ou un espace de vie. Elles peuvent bénéficier de mesures d'intégration ou d'ordre professionnel. (nxp/ats)