SuisseDes traces de pesticides dans 40% des bières
De nombreuses mousses vendues en Suisse contiennent du glyphosate, selon une étude.
L'information va peut-être faire cracher la gorgée que les buveurs de bière suisses sont en train d'avaler: selon le magazine de consommateurs alémanique Gesundheitstipp, de nombreuses marques helvétiques contiennent du glyphosate, une substance active souvent présente dans les pesticides et soupçonnée d'être cancérigène.
Le magazine, qui a été repris par le Blick, a en effet passé au crible des mousses suisses, après les conclusions d'une étude menée par l'Institut de l'environnement de Munich sur 14 marques de bières allemandes populaires et qui révélait que certaines d'entre elles contenaient plus de 300 fois la dose de glyphosate autorisée en Allemagne dans l'eau potable, soit 0,1 microgramme par litre.
Conclusion de l'étude: sur 30 bières analysées en Suisse, provenant des plus grandes marques comme de petites brasseries, 12 d'entre elles, soit 40%, contenaient du glyphosate. Championne de ce classement des «pires» blondes: la bière Prix Garantie de la Coop, mesurée avec 21 microgramme par litre. Elle caracole en tête, loin devant la Guinness Draught et ses 13 microgrammes par litres, et une bière alémanique, la Erdmandli Amber.
Une bière romande concernée
Dans cet inquiétant classement, une seule bière romande: la BFM La Salamandre, de la brasserie jurassienne BFM à Saignelégier. Classée 5e, elle contenait 7,7 microgrammes par litre. Mais à sa décharge, même une bière bio grisonne, la «Biera Engiadinaisa cler», a été mesurée avec 6,7 microgrammes par litre de glyphosate.
A noter que des bières connues, comme la Calanda Lager, la Beck, ou encore des marques des groupes Aldi (Karlskrone Lager ) et Lidl (Finkbraü Lager) ont aussi été mesurées positives au glyphosate, même si les teneurs découvertes (2,7 et 2,0 microgrammes par litre) sont relativement faibles.
Autorisation réduite dans le temps réclamée
Les députés européens ont demandé mercredi à la Commission de ne renouveler l'autorisation du glyphosate, une substance utilisée dans les pesticides comme le Round Up, que pour 7 ans au lieu des 15 prévus, en raison des inquiétudes quant à son caractère cancérogène.