Grisons/Saint-GallDeux loups du Calanda pourront être abattus
Saint-Gall et les Grisons avaient déposé une demande fin novembre afin de pouvoir tirer deux animaux de la meute parce qu'ils ne craignent plus les humains et s'aventurent de plus en plus près d'étables.

Des loups observés par une caméra-vidéo de surveillance il y a quelque mois dans la région du Calanda.
Kein Anbieter/DR-ARCHIVESL'Office fédéral de l'environnement (OFEV) autorise le tir de deux loups de la meute du Calanda. La demande avait été déposée par les cantons de Saint-Gall et des Grisons qui ont constaté que les prédateurs se montrent de moins en moins farouches envers les humains.
L'autorisation est valable jusqu'au 31 mars 2016, indique l'OFEV lundi. L'office émet également plusieurs recommandations.
Tout d'abord, les deux animaux ne doivent pas être abattus en même temps mais successivement et en présence de la meute. Le tir devra se faire à proximité des agglomérations et pendant les heures d'activité humaines. Enfin, après un tir, le comportement de la meute doit être observé de près et documenté.
Saint-Gall et les Grisons avaient déposé leur demande fin novembre. Selon eux, les bêtes ne craignent plus les humains et s'aventurent de plus en plus près d'étables et d'agglomérations. La meute du Calanda comprend une dizaine de loups.
Les associations de protection de la nature n'ont pas tardé à réagir. Pro Natura et le WWF Suisse jugent la décision de l'OFEV «hâtive et incompréhensible.» Cette façon de faire nourrit les peurs au lieu de les apaiser, écrivent-elles lundi dans un communiqué commun.
Et de rappeler que les loups, comme leurs proies naturelles, s'approchent occasionnellement des zones habitées. «Ce comportement n'a rien d'inhabituel.» Le danger pour l'homme est minime. Les deux organisations n'excluent pas de prendre des «mesures juridiques.»
Pétition de 10'000 signatures
La décision des deux cantons avait déjà soulevé la controverse auparavant. En dix jours, le Groupe Loup Suisse a réuni 10'000 signatures pour une pétition leur demandant de renoncer aux tirs. Le texte mentionnait que si les loups s'approchent d'habitations, c'est souvent à cause d'appâts pour la chasse.
Un point que l'OFEV a d'ailleurs mentionné dans sa décision. Il a rappelé aux cantons qu'ils étaient responsables de prendre des mesures afin que les loups ne soient pas attirés vers les agglomérations, notamment par l'odeur des ordures. Ils doivent aussi informer et sensibiliser la population. (nxp/ats)