Il a failli tuer sa copine lors d'un jeu sexuel

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ZurichIl a failli tuer sa copine lors d'un jeu sexuel

La soirée d'un couple aux habitudes sexuelles particulières a failli mal tourner en décembre 2014. L'affaire a fini au tribunal.

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att/dmz
L'affaire a été jugée devant le tribunal de district de Zurich.

L'affaire a été jugée devant le tribunal de district de Zurich.

photo: Keystone

Après une soirée arrosée, un Zurichois de 27 ans et sa copine ont décidé de s'adonner à un jeu sexuel dont ils avaient l'habitude: l'étranglement. Sauf que cette nuit du 7 décembre 2014, les choses ont mal tourné. Arrivé à la maison, le couple file au lit et les ébats commencent.

Problème: la partenaire a oublié le nom de code pour que tout s'arrête: «Schwamendingen-Oerlikon» (un quartier de Zurich et une commune limitrophe de la ville). Ses supplications pour que son amant la lâche n'ont rien donné. L'homme a continué.

Couteau de cuisine

Selon l'acte d'accusation, la victime n'a pas seulement été étranglée. Elle a aussi été frappée, tirée par les cheveux et quasi étouffée par le genou du Zurichois, appuyé sur son larynx.

Arrivant enfin à se libérer, la femme a saisi un couteau de cuisine. Ce qui n'a pas calmé son compagnon, qui a tenté à nouveau de l'agresser. Elle a fini par fuir, en nuisette, dans les couloirs de l'immeuble. Des voisins ont ensuite appelé la police.

Où s'arrête le jeu?

L'incident a été jugé jeudi par le Tribunal de district Zurich. L'homme était accusé de mise en danger de la vie d'autrui. Devant les juges, la victime a parlé d'un accident et qu'elle n'avait aucun intérêt à ce que son amant soit puni.

L'accusé a, pour sa part, admis les faits. Il a juré que pour lui, tout n'était qu'un jeu. Un rapport psychiatrique atteste de sa totale capacité de discernement, mais souligne que le fait d'exiger un nom de code relève de tendances sadiques.

Le procureur a demandé une peine d'emprisonnement de 16 mois avec sursis. La défense a plaidé l'acquittement. Le tribunal a conclu qu'il était impossible de prouver que le prévenu avait volontairement voulu faire du mal à sa victime, ni qu'il avait sciemment mis sa vie en danger. Il l'a donc acquitté. En revanche, l'accusé devra prendre à sa charge la moitié des frais de procédure. La facture se montera à environ 10'000 francs.

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