Il continuera d'abattre ses vaches sans stress

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Canton de ZurichIl continuera d'abattre ses vaches sans stress

L'office vétérinaire zurichois a renouvelé l'autorisation au paysan bio zurichois Nils Müller d'abattre ses bêtes dans leur champ plutôt qu'à l'abattoir.

Depuis une plate-forme surélevée, Nils Müller abat la vache choisie d'une balle dans la tête. Une fois abattue, elle est vidée de son sang dans les 90 secondes.

Depuis une plate-forme surélevée, Nils Müller abat la vache choisie d'une balle dans la tête. Une fois abattue, elle est vidée de son sang dans les 90 secondes.

photo: Kein Anbieter

Le paysan bio zurichois Nils Müller peut continuer à abattre ses vaches dans leur champ plutôt qu'à l'abattoir. L'office vétérinaire cantonal a renouvelé l'autorisation délivrée il y a un an. Opposée à cette exception, l'Union professionnelle suisse de la viande avait demandé son retrait.

L'autorisation accordée à Nils Müller reste soumise aux mêmes conditions que précédemment: la présence d'un vétérinaire et d'un boucher sur place, des mesures d'hygiène et de sécurité ainsi que le respect de règles d'abattage, précise vendredi à l'ats la vétérinaire cantonale Regula Vogel. Cette dernière confirme une information révélée par le Service d'informations agricoles.

Dans un enclos séparé

Un enclos séparé est installé dans un champ de l'exploitation de Nils Müller à Forch (ZH). L'animal à abattre y est introduit en compagnie d'autres vaches. Depuis une plate-forme surélevée, l'éleveur abat la bête choisie d'une balle dans la tête à courte distance avec une arme de petit calibre.

Une fois abattue, la vache est vidée de son sang dans les 90 secondes. Elle est ensuite amenée dans un abattoir situé à proximité. Cette méthode épargne aux animaux le transport, l'enfermement à l'abattoir ainsi que le contact avec des humains et des vaches étrangères au troupeau avant leur mort.

Dérogation contestée

L'abattage dans l'exploitation reste pour l'instant interdit en Suisse. L'autorisation accordée au paysan zurichois constitue donc une dérogation.

L'an dernier, l'Union professionnelle suisse de la viande (UPSV) avait demandé à l'office vétérinaire zurichois de retirer l'autorisation accordée à Nils Müller ou, du moins, de ne pas la renouveler. Elle estimait que les règles devaient être les mêmes pour tous. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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