Appel au meurtre des non pratiquants, imam arrêté

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Mosquée An'Nur à WinterthourAppel au meurtre des non pratiquants, imam arrêté

Une procédure pénale a été ouverte contre quatre personnes après la perquisition de la mosquée An' Nur mercredi matin. L'imam aurait appelé à la criminalité et la violence.

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Les portes de la mosquée An'Nour de Winterthour (ZH) étaient fermées jeudi 3 novembre 2016, au lendemain d'une perquisition.
La police municipale, qui possède la clé, n'a pas identifié de «personne qualifiée» de l'entourage de l'association ou de la mosquée à qui la remettre.
Les fidèles de la mosquée An'Nour de Winterthour devront vraisemblablement patienter encore quelques jours avant de retrouver leur lieu de prière, selon la police municipale.
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Les portes de la mosquée An'Nour de Winterthour (ZH) étaient fermées jeudi 3 novembre 2016, au lendemain d'une perquisition.

Keystone/Walter Bieri

La police cantonale zurichoise a perquisitionné mercredi dans la mosquée An'Nur de Winterthour (ZH). Le Ministère public a lancé des procédures pénales contre quatre personnes, dont un imam éthiopien qui avait appelé au meurtre des musulmans non pratiquants.

Dans le cadre de son prêche du 21 octobre dernier, l'imam éthiopien a appelé au meurtre des musulmans qui ne participent pas à la prière commune dans la mosquée. «Les fidèles présents ont également été encouragés à dénoncer ceux qui manquent d'assiduité», a indiqué mercredi matin sur place Corinne Bouvard, porte-parole du Ministère public zurichois.

Il est accusé de provocation au crime et à la violence. Trois autres hommes sont également poursuivis pour le même chef d'accusation. Leur rôle n'est pour l'heure pas clair et fait l'objet d'une enquête, a précisé Mme Bouvard. La procureure en charge du dossier décidera jeudi si elle demande la mise en détention préventive des quatre hommes.

Hébergés à la mosquée

La descente de police a eu lieu tôt mercredi matin. Elle a été menée par la police cantonale zurichoise, assistée de la police municipale de Winterthour et des services du procureur de Winterthur/Unterland.

Les domiciles des trois hommes appréhendés en même temps que l'imam ont également été perquisitionnés. Ces fouilles ont permis de sécuriser différents objets. La porte-parole n'a pas donné davantage de précisions.

Par ailleurs, la police a contrôlé dans la mosquée quatre hommes suspectés d'infraction à la loi sur les étrangers. Agés de 23 à 35 ans, il s'agit de trois ressortissants algériens ou tunisiens. Le quatrième n'a pas révélé son origine.

Winterthour salue la perquisition

L'exécutif de la ville de Winterthour a salué l'intervention des forces de l'ordre. La municipalité entend mettre tous les moyens à disposition pour prévenir et combattre le fondamentalisme et l'extrémisme dans toutes leurs formes.

Saïda Keller-Messahli, la présidente du Forum pour un islam progressiste, critique le fait que les autorités n'aient pas réagi plus tôt: il s'agit «seulement de la pointe de l'iceberg», a-t-elle affirmé à l'antenne de Radio 24. Il y a eu plusieurs imams radicaux ces dernières années dans cette mosquée.

L'association des organisations islamiques de Zurich (VIOZ), qui représente presque toutes les mosquées du canton, veut examiner ces prochains jours si la mosquée An'Nur doit être fermée, comme l'a annoncé mercredi dans plusieurs médias le secrétaire de la VIOZ Muris Begovic.

La nouvelle de la fermeture prochaine, à la fin de l'année, de la mosquée An'Nur est tombée la semaine dernière. Les propriétaires du local ne veulent pas prolonger le contrat avec ce lieu de culte controversé. Un représentant de la mosquée avait accusé les médias d'être responsables de cette décision, en raison de leurs «articles racoleurs».

Pas de fermeture immédiate

La descente de police n'implique pas une fermeture immédiate de la mosquée. Ses exploitants doivent désormais prendre des mesures.

Selon la police de Winterthour, ces derniers ont été informés au printemps de manquements dans les domaines de la protection contre les incendies et de la sécurité alimentaire. Les problèmes n'ont pas été réglés depuis, et la situation actuelle reste insatisfaisante.

Une partie de la mosquée sert toujours à faire la cuisine et des boissons y sont distribuées sans tenir compte des normes de sécurité alimentaire, précise la police municipale.

Mise aux normes nécessaire

Les exploitants doivent désormais agir, faute de quoi la police fermera la mosquée pour non-respect des dispositions anti-feu et des normes de sécurité alimentaire.

La mosquée An'Nur (lumière en arabe) a fait à plusieurs reprises la «une» des médias. Plusieurs jeunes, qui l'auraient fréquentée, seraient partis rejoindre l'Etat islamique (EI) en Syrie.

Die Situation vor Ort (3/3)

Die Situation vor Ort (2/3).

Die Situation vor Ort (3/3)

(nxp/dro/ats)

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