SuisseLa conservation des données critiquée
La société numérique «Digitale Gesellschaft» demande la fin de la surveillance automatique des télécommunications en Suisse. Cette organisation alémanique ira le cas échéant jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.
Cette organisation alémanique ira le cas échéant jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Les données sont conservées pendant six mois sans qu'un juge en ait donné l'ordre, a indiqué la société numérique vendredi. La population est ainsi soupçonnée dans son ensemble d'être criminelle. Pour un pays libre comme la Suisse, cette pratique est indigne, estime l'organisation.
Cette suspicion généralisée et cette surveillance sont en contradiction avec plusieurs droits fondamentaux. En plus du droit à la vie privée et au secret des télécommunications, la liberté d'expression et la présomption d'innocence ne sont pas respectés.
Même la confidentialité et la protection des sources sont menacées dans les relations avec les médecins, les avocats, les pasteurs et les journalistes.
Parmi les plaignants figurent Norbert Bollow , porte-parole de la société numérique, Dominique Strebel, journaliste et directeur d'études à l'Ecole suisse de journalisme MAZ à Lucerne et le conseiller national Balthasar Glättli (Vert/Zh). Ils sont représentés par l'avocat zurichois Viktor Györffy . La société numérique «Digitale Gesellschaft» est un réseau ouvert de groupes et d'individus intéressés par ces questions, installée dans le canton d'Argovie.
(ats)