Police aérienneLa surveillance 24h/24 coûte trop cher
La police aérienne ne deviendra pas opérationnelle 24 heures sur 24 car les coûts, évalués à 25 millions de francs par an, sont trop élevés.
La police aérienne ne deviendra pas opérationnelle 24 heures sur 24. Le Département fédéral de la défense (DDPS) renonce finalement à présenter un projet dans ce sens. Il estime que les coûts, évalués à 25 millions de francs par an, sont trop élevés.
Dans une motion transmise en septembre 2010, le Parlement réclamait au gouvernement des mesures pour que la police aérienne puisse intervenir de nuit et le week-end pour assurer la sécurité de l'espace aérien et non plus uniquement pendant les «heures de bureau». Le Conseil fédéral avait indiqué être prêt à prendre les mesures demandées, mais avait averti qu'il devrait en coûter quinze millions de francs de plus par an.
Le projet a été suspendu il y a une année, a indiqué mercredi à l'ats le DDPS, confirmant une information de l'émission «10vor10» de la télévision publique alémanique SRF. Pour expliquer cette décision, les services d'Ueli Maurer invoquent des coûts annuels de 25 millions, qui serviraient essentiellement à payer le personnel supplémentaire nécessaire pour une police aérienne disponible en permanence.
On ignore quels seront les moyens financiers de l'armée à l'avenir, écrit le DDPS. Dans ce contexte, des projets qui engendrent des surcoûts récurrents trop importants seront pour l'heure reportés.
Pour Hans Hess (PLR/OW), président de la commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats interrogé par la télévision alémanique, il est inconcevable de ne respecter une volonté politique. Selon «10vor10», le sénateur à l'origine de la motion ignorait que le projet avait été suspendu. Le DDPS a toutefois affirmé à l'ats que la commission a été informée. (ats)