Le manque de pratique dans les HES pointé

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FormationLe manque de pratique dans les HES pointé

Des représentants de l'économie et de la politique estiment que les Hautes écoles spécialisées doivent davantage collaborer entre elles et avec les entreprises.

Le comité critique notamment le manque de pratique des enseignants, ce que les HES réfutent. (Image d'illustration)

Le comité critique notamment le manque de pratique des enseignants, ce que les HES réfutent. (Image d'illustration)

Keystone

Les Hautes écoles spécialisées (HES) suisses doivent se rapprocher de la pratique. Sans cela, la formation d'ingénieur va perdre en qualité, ce qui à terme nuirait à la place économique helvétique, estime un comité de représentants de l'économie et de la politique.

Depuis plus de 20 ans, l'enseignement supérieur spécialisé est réglementé par une loi fédérale. Des représentants de l'économie et de la politique estiment que le système ne remplit plus sa vocation. Il n'est pas assez proche de la pratique et ne se différencie pas assez des universités et des Ecoles polytechniques fédérales (EPF), ont expliqué des membres du comité mercredi devant les médias à Berne. Ce manque de pratique se trouve en premier lieu chez les enseignants. Le nombre d'entre eux au bénéfice d'une expérience pratique a reculé en 20 ans, regrette le comité.

Cent signatures

De leur côté, les diplômés ont une formation plus faible, a remarqué Lorenz Zellweger, directeur et propriétaire du bureau de conseil d'ingénieurs du même nom. C'est pourquoi il a signé avec une centaine d'ingénieurs et de représentants de l'économie de toute la Suisse un «Appel au renforcement de la formation dans les Hautes écoles techniques spécialisées».

Pour le comité, la solution passe par une meilleure collaboration entre les HES. Et cela doit être accompagné d'échanges étroits avec les entreprises.

Sur le plan politique, la conseillère nationale Andrea Gmür-Schönenberger (PDC/LU) et le député cantonal bernois Samuel Krähenbühl (UDC) ont déposé des postulats dans leurs Parlements respectifs. Ils veulent renforcer la définition des HES et encourager le lien à la pratique.

Les exigences ont changé

De leur côté, les HES réfutent ces critiques. Plus de la moitié des enseignants sont encore actifs dans leur branche parallèlement à leur mandat dans les HES, affirme Crispino Bergamaschi, directeur de la HES Nordwestschweiz et président de la chambre les HES swissuniversities.

Par ailleurs, les exigences envers les ingénieurs ne sont plus les mêmes qu'il y a 30 ans. Aujourd'hui, il est important de maîtriser des outils numériques et de communiquer des résultats à un environnement international. Ces demandes proviennent des partenaires pratiques, souligne M. Bergamaschi. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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