Néonazis ukrainiens aidés par des camarades suisses

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Berne/KievNéonazis ukrainiens aidés par des camarades suisses

Argent, habits et médicaments sont envoyés par des jeunes extrémistes qui s'identifient aux ultraradicaux au sein des forces antirusses.

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Des néonazis issus des cantons de Genève, du Valais, de Vaud et de Saint-Gall apportent leur aide à des combattants d'extrême droite dans l'est de l'Ukraine, rapporte la «SonntagsZeitung». Ceux-ci ont fondé l'automne dernier la Misanthropic Division Suisse, une organisation qui agit comme une ramification directe de celle qu'ils soutiennent en Ukraine.

La Misanthropic Division est reconnue comme étant l'unité la plus violente engagée dans la lutte contre les séparatistes prorusses. La plupart de ses membres vénèrent les Waffen-SS d'Hitler et sont des délinquants au casier judiciaire chargé. Amnesty International les accuse d'ailleurs de graves violations des droits de l'homme. Active dans les régions de Donetsk et Marioupol, l'unité compte près d'un millier de combattants incorporés dans le prestigieux bataillon Azov, une milice formée de nationalistes ardents (voir encadré).

C'est un Genevois âgé d'une vingtaine d'années qui assure le lien entre les néonazis en Suisse et leurs homologues ukrainiens. Le 21 décembre dernier, une somme de 800 francs a été versée directement au bataillon Azov, comme en atteste un document que s'est procuré le quotidien alémanique. Deux jours plus tard, la milice extrémiste faisait d'ailleurs état de ce don sur son site internet.

Dans le même temps, le Genevois a entamé une collecte de denrées de première nécessité et de vêtements d'hiver. «Aidons les soldats dans leur combat contre les communistes impérialistes et pour une Europe blanche», expliquait-il. Le groupuscule préparerait également un nouveau versement

«Hommes en noir»

Le bataillon Azov est une unité paramilitaire spéciale formée des volontaires ukrainiens issus de l'extrême droite, sous le commandement du Ministère de l'intérieur de Kiev. Cette unité, qui a été formée en mai dernier seulement, est chargée de lutter contre l'insurrection armée prorusse à l'est, principalement à Marioupol, où elle garde les bâtiments administratifs. Ses «hommes en noir» sont composés de volontaires venus surtout de l'ouest du pays, mais aussi pour certains du centre de l'Ukraine.

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