Animaux maltraitésRéduire les paiements directs aux agriculteurs
Jacques Bourgeois est en faveur des sanctions sous forme de réduction des paiements directs envers les paysans qui maltraitent leurs bêtes.

Jacques Bourgeois, le directeur de l'Union suisse des paysans (USP).
KeystoneJacques Bourgeois soutient les sanctions sous forme de réduction des paiements directs envers les éleveurs d'animaux qui manquent à leurs devoirs. Le directeur de l'Union suisse des paysans (USP) rappelle toutefois que la très grande majorité des détenteurs de bétail respectent la législation.
«Si on tient compte du bien-être de l'animal, on constate que concernant les sorties régulières en plein air ou en stabulation libre, tous animaux confondus, nous sommes entre 50 et 80%», déclare le directeur l'USP à La Liberté lundi. Et dès octobre, de nouvelles dispositions entrent en vigueur avec des améliorations par exemple pour les porcs.
«Des moutons noirs»
Pour le patron des paysans, la très grande majorité des éleveurs veillent au bien-être des animaux. Mais il est conscient que la profession a ses «moutons noirs» qu'il faut sanctionner sévèrement. Il cautionne complètement les pénalités infligées via les paiements directs: «Il faut prendre ce genre de sanctions pour éviter de tels abus».
Selon lui, les 7230 exploitations punies l'an dernier prouvent que les contrôles fonctionnent. Encore faut-il faire la part des choses entre un cas de maltraitance et la tenue lacunaire du journal de l'exploitation, nuance le Fribourgeois.
Interrogé sur les conséquences éventuelles de ces scandales sur la votation de septembre sur la sécurité alimentaire, Jacques Bourgeois n'a aucune crainte: «Il ne faut pas faire d'amalgame». L'agriculture suisse va faire face à un défi de taille «avec plus de 2 millions de bouches supplémentaires à nourrir dans notre pays avec l'évolution démographique». (nxp/ats)