Scandale autour d'un opposant à la «Sex-Box»

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BâleScandale autour d'un opposant à la «Sex-Box»

Un des initiants du projet de loi visant à interdire l'éducation sexuelle à l'école enfantine et primaire aurait été condamné pour agression sexuelle sur un enfant en 1996.

Olivia Fuchs
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Olivia Fuchs
Benjamin Spühler (à gauche) a lancé mardi une initiative contre l'éducation sexuelle à l'école jusqu'à 9 ans.

Benjamin Spühler (à gauche) a lancé mardi une initiative contre l'éducation sexuelle à l'école jusqu'à 9 ans.

Le Bâlois Benjamin Spühler, un farouche opposant de l'éducation sexuelle à l'école chez les enfants de moins de 9 ans, a subitement quitté deux de ses fonctions jeudi. Il n'est plus le président du Comité des parents de Bâle-Ville, opposé à l'introduction des «Sex-Boxes» à l'école, ni membre du comité interpartis Protection contre la sexualisation à l'école maternelle et à l'école primaire. Un comité qui a lancé mardi à Berne son initiative populaire.

La raison? Benjamin Spühler aurait fait de la prison ferme pour violence sexuelle sur un enfant. Le quotidien alémanique «Blick» a révélé jeudi que Spühler a abusé d'une fillette âgée de 12 ans. Et cela pendant trois ans. Le tribunal de Liestal l'aurait condamné à trois ans et demi de prison en 1996.

Il démissionne

Confronté à ces accusations, le président du Comité des parents d'élèves de Bâle-Ville avait pourtant affirmé au «Blick» ne jamais avoir eu de rapports sexuels avec un enfant. A peine quelques heures plus tard, Spühler a démissionné de ses deux fonctions.

«On m'a informé des démissions de M. Spühler», a confirmé Helene Koch, membre du comité interpartis.

«Je ne savais pas qu'il avait été condamné. Qu'une telle personne milite avec nous pour cette cause est tout simplement impensable», a ajouté Sebastian Frehner (UDC), vice-président du comité ayant lancé l'initiative.

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