Gestion de l'eauSuisse et Chine main dans la main
La Suisse et la Chine partagent leurs visions pour la gestion de l'eau. L'accord de coopération de 2009 a été renforcé mardi par la signature d'un volet technique.

Changement climatique et gestion des eaux sont des enjeux cruciaux, a déclaré la conseillère fédérale Doris Leuthard en ouverture de cette rencontre.
Les représentants des deux pays en ont profité pour dialoguer plus largement. Le sixième «dialogue sino-suisse de haut niveau sur la gestion de l'eau» s'est déroulé mardi à Crans-Montana (VS). Changement climatique et gestion des eaux sont des enjeux cruciaux, a déclaré la conseillère fédérale Doris Leuthard en ouverture de cette rencontre.
L'accord signé mardi porte sur la gestion optimisée des ressources locales en eau. Le bassin versant du Jinsha, situé dans le quart supérieur du fleuve Yang-Tse-Kiang, servira de terrain d'étude. Crues et sécheresses seront examinées sous l'angle des changements climatiques.
Accumuler et échanger de l'expérience
L'évolution climatique pose des problèmes à la Chine. Cette coopération permettra d'engranger de l'expérience en la matière. La Suisse sera aussi concernée, précise Josef Hess, sous-directeur de l'Office fédéral de l'environnement.
Le choix du Valais pour cette rencontre ne doit rien au hasard. Avec ses glaciers, ses barrages, ses bisses, le Valais offre une large palette d'expérience en matière de gestion de l'eau, dit M. Hess.
Le projet de troisième correction du Rhône est une expérience de gestion des crues que les experts helvétiques peuvent apporter. Mais il y a aussi tout ce qui touche aux systèmes d'alerte et de surveillance des glaciers.
Elargir la coopération
La Suisse et la Chine travaillent ensemble et partagent leurs expériences depuis 2009. Mais il reste beaucoup à faire. Doris Leuthard a souhaité une coopération plus large, étendue à l'ensemble de la planète.
La consommation mondiale d'eau est trop élevée, a dit la ministre de l'Environnement. La situation est grave, les peuples en prennent lentement conscience. Actuellement, plus de 800 millions de personnes dans le monde n'ont pas d'accès à l'eau potable.
L'approvisionnement est irrégulier pour 1,7 milliard d'habitants de la planète. Le manque d'hygiène et la pénurie d'eau potable tuent chaque année 1,8 million d'enfants de moins de cinq ans. Il reste beaucoup à faire pour assurer une gestion durable des eaux, a estimé Mme Leuthard. (ats)