StatistiquesTreize jihadistes sont de retour en Suisse
«Le Temps» a compilé les données du dernier décompte mensuel du Service de renseignement de la Confédération (SRC).

Photo d'illustration.
photo: Kein Anbieter/DRS'il fallait classer les régions suisses par importance de contingent de jihadistes fournis à l'Etat islamique, Winterthour arriverait en tête avec pas moins de 9 candidats envoyés au groupe terroriste depuis 2010. C'est, entre autres, ce que nous apprend le dernier décompte mensuel du Service de renseignement de la Confédération (SRC) ainsi que l'analyse et la cartographie que le quotidien «Le Temps» en tire ce jour.
Ils ont entre 15 et 32 ans. Partent de Winterthour (9), Bienne (2), Genève (2), Neuchâtel (1), Orbe (1), Brugg, en Argovie (1), ou même d'une commune de moins de 5000 habitants comme Troistorrents (VS). A en croire le constat des autorités, c'est dans les méandres d'Internet que ces jeunes se radicalisent. Certains lieux de prière islamique sont toutefois dans le viseur: An'Nur à Winterthour, Embrach à Zurich, Arrahman à Bienne ou encore la mosquée du Petit-Saconnex à Genève.
Condamné à un exposé photographique
Environ «50 procédures pénales liées à la thématique du terrorisme motivé par le jihadisme» sont en cours, rappelle «Le Temps». Certains sont arrêtés à temps. C'est le cas d'une jeune femme de 29 ans, Sandra, interceptée à la frontière gréco-turque et rapatriée en Suisse. Ou d'Ahmed, 25 ans, arrêté à l'aéroport de Zurich en avril dernier alors qu'il tentait de rejoindre la Syrie.
A noter que le SRC dénombre 13 aspirants au jihad rentrés en Suisse. Comme Mathieu A., parti du Valais, converti à l'islam pour «soigner son homosexualité» relève «Le Temps». Faute de preuves irréfutables, ce jeune de 30 ans a uniquement été condamné à 600 heures de travail d'intérêt général avec sursis, assorties d'une psychothérapie avec travail photographique sur le thème de la paix obligatoire.