Xénophobie en ligneUn UDC choque et perd son emploi
Le président de la section communale schwytzoise du parti s'est réjoui sur Facebook de la mort d'un Moldave. Il a été viré, et a quitté sa formation.

Seppi Spiess s'est réjouit de la mort d'un jeune voleur de voitures moldave, tué par un policier mercredi dernier à Rickenbach (SZ).
«J'ai vraiment été enchanté d'apprendre ça. C'est ainsi que ça devrait se passer. Il faut les abattre à coups de feu, comme ça ils ne nous coûtent plus rien (...) Les étrangers se moquent de nous et de nos lois.» Seppi Spiess, qui dirige la section communale schwytzoise de l'UDC, n'a pas mâché ses mots samedi passé sur Facebook. Il y commentait la mort du voleur moldave d'une voiture tué par balle par un policier, mercredi dernier à Rickenbach. L'agent en question est actuellement sous enquête. Même si la publication ne figurait plus sur le réseau social lundi, les réactions ont été vives. «C'est répugnant! Il se réjouit de la mort des autres du moment qu'ils sont étrangers», s'indigne David Roth, président des Jeunes socialistes suisses.
Mais l'affaire ne se limite pas au plan politique; elle a aussi des conséquences sur son emploi. «Nous avons décidé de le suspendre momentanément», avait d'abord informé Bruno De Gennaro, patron de Fredag, une entreprise active dans la viande de volaille. Seppi Spiess y travaillait en tant que directeur de production. La société a dans un deuxième temps fait savoir que l'imprudent était licencié.
Choqué par les propos xénophobes, le politologue Michael Hermann estime que le Schwytzois a sous-estimé à quel point les réseaux sociaux pouvaient être dangereux.
Rattrapé par les événements, Seppi Spiess a finalement décidé hier de quitter volontairement son parti, indique «20 Minuten». «Il s'est retiré de t0utes ses fonctions», a confirmé le président cantonal, Xaver Schuler. (mme/ofu/ats)