Crash d'un FA/18 dans le DoubsUn voisin raconte avoir entendu un «grand boum»
Le pilote a pu s'éjecter avant que l'avion s'écrase et l'accident n'a pas fait de victime.
Un F/A-18 de l'armée s'est écrasé mercredi en fin de matinée dans une zone non habitée du Département du Doubs en France voisine. Le pilote, blessé, a pu s'éjecter. Les causes de l'accident restent pour l'heure inconnues.
L'accident s'est produit à 11h30 environ, vingt kilomètres à l'est de Besançon (F), sur la commune de Glamondans, a précisé le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dans un communiqué diffusé mercredi. L'appareil s'est écrasé dans une zone d'entraînement commune aux deux pays.
L'avion militaire, qui a décollé de l'aéroport de Payerne (VD), était accompagné de deux Tiger F-5, a ajouté un porte-parole de l'armée sur les ondes de la radio SRF.
Enquête en cours
Le pilote du F/A-18 a pu s'éjecter avant le crash et a été récupéré par les secours. Il a été héliporté et évacué vers l'hôpital de Besançon, a précisé la préfecture du Doubs. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Un périmètre de sécurité de 300 mètres a été établi autour du lieu de l'accident, selon la préfecture. Les soldats du feu sont parvenus à maîtriser les flammes de l'épave. Une enquête a été ouverte par les autorités françaises et suisses. Elle sera dirigée par la gendarmerie française. Détail piquant relevé par la RTS: l'appareil américain est bourré de technologie, et les enquêteurs français ont été officiellement priés de ne pas y fourrer leur nez.
«Je me suis dit 'y a un souci'»
Claude Pergaud, un voisin, était l'un des premiers à se rendre près des lieux du crash. «J'étais devant chez moi, j'ai entendu l'appareil passer et je me suis dit 'y a un souci' parce qu'il était trop bas», a-t-il raconté à l'AFP.
Puis, très vite, il a entendu «un grand boum», tandis que le réseau électrique était perturbé par une panne d'électricité «qui n'a pas duré longtemps, quelques minutes seulement». Les fils électriques d'une ligne qui apporte l'électricité à quelques maisons ont tremblé, a-t-il ajouté. «Est-ce que c'est le souffle de l'explosion ou est-ce que c'est l'avion qui a touché la ligne, je ne saurais pas le dire», a ajouté M. Pergaud. Il a également aperçu le pilote au bout de son parachute. Autour des lieux du crash, où M. Pergaud dit avoir vu «un grand trou et de la fumée», un périmètre de sécurité de 300 mètres a été établi par les gendarmes.
Pas une première
Jusqu'à cet accident, la Confédération disposait de 32 F/A-18, un appareil de fabrication américaine. Seuls huit sont des biplaces.
Ce crash en France voisine est le troisième accident d'un avion de ce modèle depuis 1998. En octobre 2013, un avion militaire de ce type s'était écrasé près d'Alpnachstad (OW). Les deux membres d'équipage à bord avaient trouvé la mort. Une erreur d'appréciation du pilote avait provoqué l'accident.
Le 7 avril 1998, un F/A-18 s'était écrasé au-dessus de Crans Montana (VS) pendant un exercice d'interception avec un autre avion de ce type. Le crash avait fait deux victimes. (nxp/ats/afp)