Fratricide à Saint-Gall«Tout était plein de sang, c'était une boucherie»
Un Suisse de 28 ans est accusé d'avoir ôté la vie à son frère, lundi après-midi dans une maison de Bazenheid (SG). Une enquête est en cours.
La localité saint-galloise de Bazenheid a été le théâtre d'un drame familial, lundi après-midi. Un jeune homme de 28 ans est accusé d'avoir poignardé son frère, âgé lui de 33 ans, écrit mardi la police cantonale dans un communiqué. Malgré l'intervention rapide d'un médecin, le trentenaire est décédé peu après à l'hôpital. Son frère, lui, a été interpellé par les forces de l'ordre. Selon les premiers éléments de l'enquête, une dispute a éclaté entre les deux Suisses dans la maison des parents. L'arme du crime serait un couteau.
Héliporté par la Rega
Grièvement blessée, la victime est parvenue à quitter le domicile familial et à se rendre dans un cabinet médical situé à proximité du logement. «Tout était plein de sang, on aurait dit une boucherie», raconte un habitant entré dans le cabinet du médecin peu après les faits. Après s'être fait prodiguer les premiers soins, un hélicoptère de la Rega a emmené le blessé à l'hôpital, où il est finalement décédé.
Un troisième frère, âgé de 24 ans, ainsi que les parents se trouvaient dans la maison au moment des faits. Ils n'ont rien pu faire pour empêcher le drame, écrit la police. L'auteur présumé et la victime ne vivaient plus au domicile familial, mais dans la région.
Une famille «discrète»
D'après les recherches de nos confrères de «20 Minuten», l'auteur présumé s'appelle Hichem S. La victime, elle, s'appelait Shemshedin S. Une voisine a expliqué à nos collègues que Shemshedin aurait offensé son père, raison pour laquelle Hichem a saisi un couteau pour défendre celui-ci.
Selon le quotidien alémanique, la maison familiale aurait été au coeur du conflit, dans le cadre d'un héritage partagé entre les trois frères. Interrogé sur ces faits, le porte-parole de la police saint-galloise, Hanspeter Krüsi, précise que les raisons qui ont mené à la dispute font l'objet d'une enquête.
Dans le voisinage, on décrit la famille comme «discrète». Une connaissance d'école du tueur présumé explique qu'il avait beaucoup changé ces dernières années, qu'il était dans une phase. Il s'habillait tout en noir et ne saluait plus dans la rue. Un collègue de travail du père, un homme décrit comme chaleureux, parle de la victime comme une personne ouverte, cordiale, passionnée de foot.