Démission de BurkhalterUne mauvaise nouvelle, déplore le Nomes
Après la démission de Didier Burkhalter du Conseil fédéral, François Cherix a rappelé «l'importance historique du moment».

La démission de Didier Burkhalter du Conseil fédéral «n'est pas une bonne nouvelle» pour la Suisse, avertit le coprésident du Nomes François Cherix. Selon lui, les blocages dans le dossier européen ne sont pas étrangers au «découragement» de Didier Burkhalter. (Mercredi 14 juin 2017)
KeystoneLa démission de Didier Burkhalter du Conseil fédéral «n'est pas une bonne nouvelle» pour la Suisse, avertit le coprésident du Nomes François Cherix. Selon lui, les blocages dans le dossier européen ne sont pas étrangers au «découragement» de Didier Burkhalter.
«Nous courons le risque absolu que l'on descende encore d'un cran dans l'europhilie des ministres», déclare le coprésident du Nouveau mouvement européen suisse (Nomes) dans un entretien diffusé samedi par la Tribune de Genève et 24 Heures.
Le ministre des affaires étrangères démissionnaire militait pour la conclusion d'un accord institutionnel avec l'Union européenne (UE). Or la droite alémanique réclamait ces derniers temps un discours plus à droite et plus de fermeté avec Bruxelles.
«Nous sommes dans une séquence européenne importante»
Soulignant «l'importance historique du moment», François Cherix appelle le Conseil fédéral à prendre conscience que le signal donné par le départ du gouvernement annoncé pour la fin octobre du PLR neuchâtelois «n'est pas anodin».
«Nous sommes dans une séquence européenne importante, avec, d'un côté, une Europe qui se réveille - défaite des populistes - et, d'un autre côté, la Suisse qui court le risque de se rendormir complètement, avec des conséquences graves dans quelques années», martèle le responsable du Nomes.
Isolement croissant de la Suisse
Il pointe notamment un isolement croissant de la Suisse. «L'écart entre un développement de l'UE et nous va encore augmenter. On le paiera de toute façon un jour», prévient-il. «L'histoire présente toujours la facture», insiste François Cherix.
Il estime que l'on ne doit pas changer de ministre pour sortir de l'impasse actuelle dans les relations avec l'UE. Mais, explique-t-il, «la Suisse doit changer d'attitude», car «nous avons l'obligation de développer notre relation avec l'UE». (nxp/ats)