TessinVexé, il menace d'ouvrir un sex-shop
Le propriétaire d'un édifice situé sur la commune de Serravalle veut y construire des appartements. Rembarré par les autorités, le septuagénaire contre-attaque à sa manière.
Placardée sur la vitrine d'un bâtiment voisin de l'église du village, l'affichette fait jaser les habitants de Malvaglia, petite localité faisant partie de la commune tessinoise de Serravalle. «Visionnez les DVD les plus célèbres du cinéma hard dans nos cabines privées. Nous vous attendons nombreux.»
L'annonce, sans équivoque, ne représente pour l'instant qu'une provocation lancée par un septuagénaire en colère. Edy Sassella, père de la propriétaire de l'édifice en question, s'est engagé dans un véritable bras de fer avec la municipalité. L'homme aimerait y créer des appartements mais les autorités refusent, arguant que le bâtiment se trouve dans une zone commerciale. «Ils veulent nous obliger à ouvrir un magasin, mais il y en a assez dans la région, explique Edy Sassella à «20 minuti». Nous avons entamé des négociations avec de nombreux commerçants mais toutes ont échoué. S'ils ne me laissent pas construire des appartements, j'ouvrirai un sex-shop. C'est une activité commerciale, non?»
Oppositions attendues
De son côté, le syndic de Serravalle campe sur ses positions. Luca Bianchetti déclare n'avoir reçu aucune demande officielle relative à l'ouverture d'un sex-shop. «Ce monsieur veut construire des appartements? Selon le plan directeur, il s'agit bel et bien d'une zone commerciale. Il devra en tenir compte. Au mieux, il pourra combiner les deux: des habitations et un sex shop.» Le syndic estime cependant que si le projet de magasin coquin devait se concrétiser, les oppositions ne se feraient pas attendre parmi les habitants du village.
