Genève/Vaud«Les robots c'est plus chouette que les maths»
Depuis un an, l'EPFL offre aux écoles des séances de sensibilisation à la robotique. Une école privée genevoise fait figure de pionnier en la matière.

Les élèves se familiarisent avec le robot Thymio dès leur plus jeune âge.
«Les robots ont été crées uniquement pour prendre la place de l'homme. Mais il faudra toujours un humain derrière la machine.» Le ton est donné par un chercheur de l'EPFL. Face à lui, via Skype, 60 élèves de 10-11 ans de l'Institut international de Lancy (IIL) sont subjugués. La semaine dernière, ils étaient les premiers à avoir complété le programme du poly destiné à introduire la robotique aux enfants romands lancé il y a un an.
Calcul, géométrie, physique ou encore algorithme de programmation: en tentant de maîtriser Thymio, un petit cube à deux-roues bourré de capteurs, «les enfants mettent en pratique tout ce qu'ils apprennent de manière ludique», souffle Irène Butor, référente du programme pour l'IIL. «On apprend beaucoup du futur en étudiant les robots», confirme Alexandre, un élève de 8P. «C'est plus chouette que les maths», complète son amie Chiara.
Une centaine d'enseignants de tous degrés ont déjà été formés par l'EPFL dans le cadre du projet Thool, surtout dans le canton de Vaud. Mais c'est à Genève que ces outils pédagogiques ont été déployés en premier. L'IIL, institution privée, les a inscrit à ses programmes dès la maternelle. Cette semaine, le Département de l'instruction publique se frottera aussi à la méthode: «La robotique contribue à développer les apprentissages dits «transversaux» tels que la communication, la collaboration, la pensée créatrice ou la démarche réflexive», explique-t-il. En phase de test dans quelques établissements, ces cours pourraient ensuite se généraliser.