Un homophobe risque d'être interdit de concert

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LausanneUn homophobe risque d'être interdit de concert

L'artiste jamaïquain Capleton joue au Metropop samedi. Sa haine chantée des homosexuels a provoqué l'annulation de son concert à Bâle jeudi.

par
Frédéric Nejad

«Brûlez un homo, saignez un homo. Sodomites, je flingue. Tu devrais savoir, Capleton brûle les PD, le même feu s'applique aux lesbiennes. Pendez-les vivants.»

Ces paroles sont extraites d'une chanson d'un artiste reggae jamaïquain programmé au festival Metropop ce week-end. Capleton clame sa haine des homos et le sort qu'on devrait leur réserver. Un tel appel à la haine et à la discrimination sexuelle relève du Code pénal suisse. Confrontés aux chansons répréhensibles du reggaeman par une association alémanique, les organisateurs du concert de cet artiste à Bâle ont préféré annuler sa prestation jeudi soir.

Toute autre réaction de l'organisation du Metropop Festival: l'artiste aurait promis de ne rien proférer d'homophobe à Lausanne. Acune raison donc d'annuler la venue de Capleton.

Cette attitude a provoqué la colère de diverses associations homosexuelles romandes. Pink Cross, Vogay, LOS et plan-Queer ont envoyé jeudi une lettre ouverte pour «déplorer la tenue» de ce concert. A leurs yeux, il ne s'agit plus d'une expression artistique, mais d'un appel au meurtre contre une minorité.

«20minutes» a appris la polémique à Marc Vuilleumier. Municipal de la police, il dénonce fermement la haine du chanteur jamaïquain et n'exclut pas de l'interdire de concert.

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