Incendie à Lausanne«Le feu n'est pas encore éteint»
Le dépôt d'archives installé au 24 avenue de Provence brûle depuis bientôt 120 heures. Les efforts des pompiers ont permis de stopper l'extension du foyer, mais il faudra encore plusieurs jours pour l'éteindre.
Au sixième jour de l'intervention des pompiers, la situation s'est stabilisée. «Le feu est contrôlé mais pas maîtrisé», annonce le commandant des pompiers lausannois, Jean-Luc Berney. C'est-à-dire que les 160 personnes encore engagées sur l'incendie ont pris la mesure du foyer et l'empêchent de s'étendre. Mais il n'est pas éteint. Il faudra procéder à l'extraction des centaines de tonnes de débris qui se consument encore au sous-sol pour déclarer l'incendie comme maîtrisé. «Une opération qui pourrait prendre plusieurs jours», selon l'aveu même de Jean-Luc Berney.
Un groupe de réflexion, composé d'ingénieurs en bâtiment et en génie civil, a donc été chargé de proposer différents scénarii pour retirer le combustible des sous-sols, sans prendre le moindre risque pour les hommes et pour la structure de l'édifice. Les solutions retenues seront présentées dans la soirée au commandement, qui pourrait ensuite ordonner leur mise en œuvre. Jean-Luc Berney n'exclut pas de faire intervenir des société privées spécialisées pour parvenir à ses fins. Mais quelle que soit la formule choisie, des pompiers resteront en appui le temps de l'opération et jusqu'à ce que le bâtiment soit rendu aux propriétaires.
La question des coûts viendra plus tard
L'engagement de centaines de pompiers municipaux, cantonaux et extra-cantonaux, ainsi que l'appui de l'armée et l'intervention d'ingénieurs laissent augurer d'une ardoise salée. «C'est une opération à plusieurs centaines de milliers de francs», reconnaît Jean-Luc Berney. Mais impossible d'articuler un chiffre précis pour le moment. Les comptes seront faits plus tard. Le commandant assure cependant que des conventions existent et que la prise en charge des coûts répond à des procédures précises.
Par ailleurs, le chef du Service environnement et énergie du canton de Vaud, Henri Rollier, a profité de sa présence à l'avenue de Provence pour réaffirmer que les fumées qui se dégagent du lieu de l'incendie ne sont pas toxiques. Certes, dans le sous-sol, à proximité du foyer, la présence de monoxyde d'azote et de méthane impose le port de masque respiratoire. Mais la concentration de ces gaz à l'extérieur du bâtiment est si faible que les instruments de mesure du canton ne parviennent même pas à les détecter.
Lundi, le sapeur Roger Pieren nous livrait ses impressions à sa sortie du sous-sol.
$$VIDEO$$