Neuchâtel rappelle à l'ordre les avocats vaudois

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La justice neuchâteloise pourrait mettre fin à l'interdiction de témoigner qui frappe les avocats vaudois.

par
Joël Burri

La justice neuchâteloise a rendu un jugement défavorable à l'Ordre des avocats vaudois. En 2005, les gardiens des règles déontologiques de la profession n'avaient pas autorisé l'un de leurs confrères à témoigner en faveur d'un client.

Denis Erni, précurseurs du multimédia en Suisse, est en litige depuis 1994 contre une société qui lui avait commandé un guide touristique interactif et contre l'entreprise de pressage de CD sur des questions de droits d'auteurs. Afin d'éviter la prescription des sommes réclamées, Denis Erni a fait émettre plusieurs commandements de payer, dont un de 10 millions de francs en 2001. L'entreprise de pressage a répondu par une plainte pénale pour tentative de contrainte et pour calomnie.

Dans ce cadre, Denis Erni aurait aimé faire entendre son ancien avocat. Bien que libéré des accusations pénales par un jugement rendu en 2005 à Yverdon, Denis Erni pense que le témoignage de l'avocat aurait permis que la validité des sommes réclamées soit également reconnue. Il a alors porté son affaire devant la justice neuchâteloise.

«Ce nouveau jugement n'est pas définitif et nous étudions l'opportunité de faire recours, répond le bâtonnier Pierre-Dominique Schupp. L'avocat reste libre d'accepter ou non de se libérer de son secret profesionnel. C'est dans l'intérêt du client. Lors d'un procès, l'avocat pourrait être amené à révéler des choses que son client aurait préféré garder tues.»

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