Fait diversLes cambrioleuses tziganes se font plus rares
A Annemasse (F), la police a arrêté une nouvelle équipe de voleuses des Balkans. Les jeunes filles agissent par deux sur l'ensemble de la Suisse romande mais leur nombre diminue.

Les cambrioleuses s'emparent de bijoux et argent liquide et ramène le butin dans leur camp.
Les cambrioleuses agissent de la même manière depuis des années. Pourtant, les forces de l'ordre peinent à mettre la main sur ces filles originaires des Balkans. Formées de deux tziganes, souvent mineures, les équipes commettent nombre de cambriolages dans les villas et appartements, du Valais à la France voisine en passant par le Jura et le canton de Vaud. Leur appellation vient du nom qu'elles donnent lors de leur arrestation.
Le 23 décembre, les gardiens de la paix annemassiens réalisaient leur 15e arrestation en 2013, à Gaillard, proche de la frontière. «Ce fléau se fait de plus en plus rare, se félicite le commissaire Philippe Guffon. On a effectué deux fois moins d'interpellations qu'en 2012. On les bloque d'entrée de jeu.»
Mieux préparées
«On n'a plus de grandes vagues, confirme Stéphane Birrer, porte-parole de la police vaudoise. Auparavant, on constatait de nombreux cambriolages au printemps.» Les délinquantes sont peut-être également de mieux en mieux rodées. «A l'époque, elles étaient faciles à repérer, poursuit le commissaire. Aujourd'hui, elles ne s'habillent plus avec leurs jupes à fleurs et se déplacent en solitaire.»
Si elles agissent souvent en duo, «voire en trio», selon Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police genevoise, les cambrioleuses prennent la précaution de ne plus s'asseoir côte à côte dans les transports publics ou de se séparer pour passer la frontière, à pied. Elle dorment aussi de moins en moins dans les hôtels bas de gamme, où elles se faisaient souvent pincer.
«Lorsqu'on les arrête, on arrive à prouver leur culpabilité une fois sur deux environ, explique le commissaire Guffon. Le reste du temps, on leur montre qu'on est attentifs.» Afin de se coordonner au mieux, les polices des différents cantons et de France voisine se réunissent un fois par mois et abordent fréquemment le sujet.
Un réseau international
Les équipes de tziganes, qui agissent jusqu'à cinq fois par jour, ont également renouvelé leur manière de transporter leur butin, constitué d'argent et de bijoux. Désormais, elles n'hésitent pas à se l'insérer dans le sexe pour passer la frontière.
Selon la police, elles font partie d'un réseau international qui pourrait être basé en Belgique, en région parisienne ou dans l'est de la France. Les délinquantes vivent la plupart du temps dans des camps de roms.