Incendie de Lausanne«Pour nous c'est un calvaire!»
Le feu qui consume les sous-sols du bâtiment de l'avenue de Provence empêche plusieurs entreprises de travailler normalement. Pour les petites sociétés installées sur place, l'incendie pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Menegalli SA a dû suspendre ses activités depuis jeudi dernier. Pour la petite entreprise de matériel électrique et d'entretien, l'incendie de la rue de Provence est vécu comme un véritable enfer. Ses locaux sont situés juste au-dessus du brasier. «La perte d'exploitation est assez énorme, soupire Sandro Menegalli, directeur de la société. Pour une petite PME comme la nôtre, ce feu est un calvaire».
La société tourne au ralenti depuis près d'une semaine. Pire, son stock est en train de partir en fumée. L'entreprise est assurée contre ce type de dommages, mais une partie du matériel ne sera pas remboursé. «On sera de toute façon perdant dans l'histoire», affirme le directeur. L'entreprise a tout de même trouvé des locaux temporaires à louer, afin que ses neuf employés puissent assurer le suivi de la clientèle. «Mais ce sont des moments difficiles à passer», conclut Sandro Menegalli.
Le sort de cette société n'est pas un cas isolé. Technomag ou encore la Ligue vaudoise contre le rhumatisme doivent également aménager leurs activités.
D'autres sociétés ont été plus chanceuses
Pour les enseignes installées dans les bâtiments adjacents à l'incendie, la situation est moins problématique. «On a eu beaucoup de chance», confirme Daniel Lin, directeur de la succursale lausannoise de Miauton SA, installée en contrebas de l'immeuble en flammes. Évacuée au premier jour du feu, la société de distribution de produits sidérurgiques et métallurgiques a pu reprendre ses activités mardi déjà. «On travaille absolument normalement, même si on a moins de clientèle», explique le directeur.
La quinzaine d'employés de l'entreprise n'est même pas trop incommodée par la fumée qui s'échappe toujours du foyer de l'incendie, à en croire Daniel Lin. Les locaux sont pourtant tout proche du brasier. «Quand on touche le mur, ils font 40 degrés», s'exclame-t-il. Il en profite donc pour saluer le travail des services d'intervention qu'il juge très compétents.