MézièresToute la magie de la Chine impériale
La venue de l'Opéra du Sichuan est l'un des événements de la saison culturelle romande.

Les costumes et les masques contribuent à l'alchimie du drame.
Des cracheurs de feu, des numéros de jonglerie et autant d'acrobaties. Pour les yeux occidentaux, «Flowers in the Mirror» n'est pas un opéra pur: rien à voir avec la Cité interdite de Puccini dans «Turandot». Ici les protagonistes récitent leur texte, parfois soutenus par des instruments à vent ou à cordes pincées, puis l'action s'interrompt et un soliste exprime ses sentiments à travers un chant bref.
Cette saga trépidante, qui mêle le burlesque au dramatique, est à l'origine un roman de Li Ju Chen paru en 1828. Une impératrice ordonne que les fleurs de son jardin poussent en hiver. Incapable de cette incongruité, la Fée des fleurs est bannie du Palais céleste et devient mortelle. On la suit dans ses pérégrinations et celles de son père adoptif à la conquête du paradis perdu.
La fable onirique est doublée d'une satire sociale corrosive entre joutes domestiques et contrées où l'absurde règne. L'ensemble évolue au gré d'une belle scénographie, avec des masques et des costumes éclatants.
Opéra-théâtre «Flowers in the Mirror», par lOpéra du Sichuan, dès le mardi 13 avril et jusquau 25 avril, au Théâtre du Jorat, à Mézières. Surtitres en français et en anglais. Prix: de 33 fr. à 56 fr.