Vaud«En deltaplane, on vole au paradis des oiseaux»
Trente-cinq pilotes de 7 nationalités ont participé au championnat suisse de deltaplane ce week-end. Un sport éclipsé par son cousin, le parapente.
Une trentaine de deltistes se sont élancés du balcon du Jura ce week-end, à l'occasion du championnat suisse de deltaplane. Une passion peu connue, éclipsée par la pratique du parapente.
«Aujourd'hui on est si fainéants qu'on ne monte même plus la vitre de la voiture nous-même… en l'air c'est pareil, sourit Jean-Luc Langhi, vice-président du Delta Club Romandie. Le parapente est plus léger et semble plus facile. Mais les sensations n'ont rien à voir…»
Bonne connaissance des éléments
Pas de moteur comme sur l'ULM, interdit en Suisse. Avec des ailes d'une dizaine de mètres de large pilotées grâce à la position du corps, ce sport peut être assez athlétique, mais permet aussi de profiter du paysage. «On est au paradis des oiseaux, rêve Georges, pilote. On vole couché, tête en avant, on voit le sol défiler…»
La pratique demande une bonne connaissance des vents, des nuages, ainsi qu'un matériel qui, d'occasion, coûte dès 1500 fr. Elle est toutefois accessible à tous les âges, au vu de la diversité des participants au championnat suisse de ce week-end: Nelson, le plus jeune, a 16 ans, alors que les plus âgés pratiquent depuis des décennies.
Patience nécessaire
Venus de Suisse mais aussi de France ou d'Autriche, les pilotes sont tributaires de la météo, et observent le vol des oiseaux pour trouver les bons courants. Une certaine patience est de mise pour trouver le bon créneau. Vendredi, certains ont dû renoncer à décoller de Mauborget ou du Suchet, faute de courants thermiques ascendants suffisants. Les conditions se sont améliorées samedi, offrant un beau week-end à ces planeurs téméraires.