A peine majeurs, ils pillent les écoles de leur région

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Yverdon-les-Bains (VD)A peine majeurs, ils pillent les écoles de leur région

Deux Portugais étaient jugés lundi pour vol en bande et par métier. Fin 2012, ils ont fait la tournée des établissements éducatifs de la Broye.

Caroline Gebhard
par
Caroline Gebhard
La Fondation Verdeil, à Payerne, a été visitée quatre fois par le duo.

La Fondation Verdeil, à Payerne, a été visitée quatre fois par le duo.

Nous sommes le 25 décembre 2012. Ce soir-là, ce n'est pas le père Noël qui s'introduit discrètement dans les locaux de la Fondation Verdeil, à Payerne, mais Filipe* et Nuno*. Les deux compères, 18 ans à peine, cambriolent pour la troisième fois l'institution spécialisée pour les jeunes en difficultés. Cette nuit de Noël, ils embarquent quatre ordinateurs qui viennent s'ajouter au matériel informatique qu'ils ont piqué lors de leurs précédents passages.

«J'en voulais à la fondation, a lâché Filipe, ancien élève des lieux, lors de son procès lundi à Yverdon. J'étais traité comme un cas désespéré. A cause de ça, je zone partout et je n'ai pas de travail.»

Nuno, croisé dans le train, s'est joint à lui pour un premier casse, fin novembre. «Après, je voulais arrêter là car mon but n'était pas de voler toutes les institutions», a assuré Filipe devant la Cour correctionnelle. Une résolution qui s'est bien vite envolée puisque le duo, parfois aidé de complices, a fait la tournée des écoles de la Broye. Ils ont même poussé jusqu'au collège Pestalozzi, à Echichens, où Filipe avait aussi été scolarisé. Durant le mois de décembre 2012, les salles d'informatique se sont vidées les unes après les autres. Aux juges, Filipe a déclaré que Nuno l'avait menacé pour qu'il le suive dans sa tournée délictueuse. Ce que l'intéressé a balayé avant d'indiquer: «J'admets tout. En gros, je n'avais rien dans la tête. Au début, c'était un butin facile. Je ne sais pas ce qui m'a pris...»

*prénoms d'emprunt

Accusé diminué mentalement

Atteint dun «léger retard mental», Filipe souffre aussi dune «hyperactivité sévère». Autant de troubles que son avocate a mis en avant pour plaider une «diminution significative de la responsabilité pénale.» Le procureur a demandé 16 mois de prison avec un sursis de trois ans pour lui et 14 mois avec sursis pour Nuno. Il a également requis 480 heures de travail dintérêt général pour tous les deux. Le jugement sera rendu dans la semaine.

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