Nyon (VD)Faux jackpot pour tester la réaction de ses amis
Un pseudo millionnaire s'est soudainement fait plein de nouveaux potes. Il utilisera cette expérience pour en faire un morceau de rap.

Nono, un habitant de Nyon, va vivre maintenant en musique son amusante histoire de nouveau riche.
Sa fatuité exhibée sur les réseaux sociaux depuis deux semaines était un leurre. Guichetier à La Poste, le Nyonnais Nono s'est inventé une nouvelle vie de nabab. Le 27 décembre, c'est avec un gros chèque de 1 million d'euros qu'il a posé à l'entrée du casino de Divonne (F). Il a ensuite étalé sur Facebook sa prétendue nouvelle fortune.
Une nouvelle vie
«Avec 100 euros, on peut changer une vie. C'est peut être ce qu'on appelle la main de la chance ou le destin! Pour moi, une nouvelle vie commence», a alors fanfaronné le postier de 36 ans. Et comme à bourse pleine, amis nombreux, son nouveau statut a fait affluer une cinquantaine de messages. «Je ne te l'ai jamais dit, mais on a un lien de parenté éloigné», a osé un contact sur le réseau social. Son téléphone aussi n'a jamais autant sonné: agents d'affaires, conseillers en investissement, amis soudains, inconnus qui pleurent misère...
Il en rajoute une couche
C'est peut-être à cause de ses racines marseillaises, mais Nono n'hésite pas à en rajouter une couche. Une connaissance lui prête une Audemars Piguet et une Porsche. Il déterre de vieilles photos de vacances sur une île et sur Facebook, le passé épouse le visage du présent.
Passionné de rap, le postier va narrer son amusante histoire dans un single. «Mon message vise les jeunes. Ils ne doivent pas se laisser impressionner par les images d'opulence qu'ils voient sur le Net ou dans les clips. Il y a du fake partout», ajoute Nono.
«Là pour les selfies»
Le casino de Divonne est au courant de l'histoire de Nono. Des curieux sont même allés sur place pour vérifier la véracité de l'histoire. «Ce chèque est mis devant l'entrée pour que les gens prennent des photos. Tous les jours, il y a plein de selfies», raconte une employée du casino. Nono, lui, sait que ses nouveaux amis vont disparaître comme ils étaient apparus. «Je suis riche, ils changent. Je suis pauvre, ils changent. Je garde les vrais», raisonne le postier-rappeur.