Franck Giovannini succède à Benoît Violier

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Crissier (VD)Franck Giovannini succède à Benoît Violier

Le second du cuisinier décédé le 31 janvier prend la tête de la brigade de l'Hôtel de Ville de Crissier.

par
cge/cht

Brigitte Violier, la veuve du chef étoilé qui s'est donné la mort le dimanche 31 janvier, a confirmé à «L'illustré» que Franck Giovannini succédait à son mari. «Il reprend la responsabilité de la brigade, alors que j'assure la responsabilité de l'établissement, en tant que patronne, comme je l'étais jusqu'à la disparition de Benoît.» Depuis le décès du célèbre cuisinier, son second était pressenti pour prendre la relève. Deux jours après la mort de son boss, Franck Giovannini avait d'ailleurs confié à «24 heures»: «Il m'avait dit: «Tu vois, s'il m'arrivait quelque chose, comme à Philippe, brusquement, tu pourrais très bien prendre les commandes, tu connais tellement la maison, tu sais tout.» J'en avais été fier, touché, mais comment imaginer alors…»

Pas de soucis financiers

Dans la même interview accordée à «L'illustré», Brigitte Violier revient sur un article publié sur le site internet de «Bilan», samedi, faisant état d'une escroquerie dont Benoît Violier aurait été victime avant sa mort. «C'est faux à 100%: 100% faux en substance et 100% faux dans les détails», martèle-t-elle. Durant le week-end, les avocats concernés par ce dossier étaient déjà montés au créneau pour balayer cette rumeur.

Des milliers de questions sans réponse

Elle ne s'explique pas ce qui a pu se passer pour que son mari en arrive à se suicider: «Je me pose des milliers de questions auxquelles je n'aurai peut-être jamais de réponses. Une chose est certaine, je ne lui en veux pas. Cette décision, ses raisons lui appartenaient. Je les respecte.»

Selon elle, rien dans l'attitude de son époux ne laissait présager son geste. «Tout était au rendez-vous: la satisfaction du travail accompli, du chemin parcouru, de celui encore à parcourir. La réalisation de nouveaux projets. La reconnaissance. Une vie de famille et de couple heureuse. Il avait tout, nous avions tout. Il n'y a pas d'explication rationnelle.»

Elle rejette aussi l'idée d'une éventuelle panique devant les lourdes tâches et la pression qui s'exerce sur un chef de son niveau: «Il n'était pas du genre à paniquer face aux défis les plus difficiles. (...) Une de ses grandes qualités était de savoir s'entourer des bonnes personnes, qui soulageaient sa charge de travail.»

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