Il donne une claque à son fils, l'école le convoque

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Echallens (VD)Il donne une claque à son fils, l'école le convoque

La doyenne de l'établissement aurait menacé de saisir le Service de protection de la jeunesse si les parents ne viennent pas s'expliquer.

«Parce que j'ai donné une claque à mon fils de 5 ans qui me parlait mal, mon épouse et moi sommes convoqués à l'école ce mardi.» C'est un père de famille exaspéré qui a contacté «20 minutes». Les faits ont eu lieu le mercredi 20 juin à Echallens (VD).

«Notre fils avait refusé de quitter la place de jeux où il est resté jusque vers 19h45. Quand il est rentré à la maison, je l'ai grondé et il m'a mal répondu.» Le gamin insolent prend une gifle et se retrouve par terre. Le lendemain, l'enfant dit à son institutrice qu'il a mal au bras car son père l'a lancé par terre. Le gamin a aussitôt été envoyé chez l'infirmière scolaire.

«Il a très fortement désobéi et a reçu une claque. Mon autre garçon de 7 ans, mon mari et moi avons dit la vérité à l'infirmière. Mais la doyenne et elle veulent coûte que coûte nous voir», se désole la maman. Le père de l'enfant travaille à temps plein dans le canton de Neuchâtel alors que la mère bosse de nuit dans la région lausannoise. «Je me rends au travail trente minutes après le retour de mon mari à la maison», raconte la maman pour expliquer la difficulté pour les deux parents d'être ensemble à l'école.

«Il faut signaler au SPJ»

«La doyenne a menacé d'alerter le Service de protection de la jeunesse (SPJ) et a dit que mon épouse et moi avions besoin d'un soutien psychologique», s'indigne le père de famille. La direction de l'établissement n'a pas souhaité répondre à nos questions. Michael Fiaux, le porte-parole du Département de la formation relève que «la Loi sur la protection de la jeunesse oblige les enseignants à faire des signalements au SPJ dès qu'il y a des soupçons de mauvais traitement».

Les deux parents assurent qu'il n'y a pas eu de maltraitance. «On s'en est tous pris une dans la vie. Mais de là à évoquer la loi et à menacer des parents, ça va loin», soupire la mère de famille.

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