Il frappe le violeur de sa fille, la justice l'attaque

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La Chaux-de-Fonds (NE)Il frappe le violeur de sa fille, la justice l'attaque

Un père de famille est poursuivi pour avoir agressé un jeune homme qui aurait violé sa fille. Poursuivi pour voies de fait, il est très remonté contre les juges.

Pour le père, c'est exclu qu'il accepte de commuer sa peine éventuelle en travaux d'intérêt général.

Pour le père, c'est exclu qu'il accepte de commuer sa peine éventuelle en travaux d'intérêt général.

«Ma fille a été droguée, violée, filmée nue et le type qui a fait ça s'en est vanté ensuite.» Le sang de Marc* n'a fait qu'un tour devant des faits aussi sordides, selon «L'Express» et «L'Impartial». Sa fille, qui souffre de troubles psychologiques et vit en institution, a dû se faire avorter.

Le père de famille aurait empoigné le violeur présumé, un jeune adulte mentalement fragile. Mais, pour la justice, nul n'est censé se faire justice soi-même. Elle a donc lancé une action contre Marc*, poursuivi pour voies de fait et contrainte. Il risque 120 jours-amende. D'après les quotidiens neuchâtelois, le violeur présumé n'a pas encore été jugé.

«Rien à foutre de votre justice de bisounours»

Entendu lundi au Tribunal de La Chaux-de-Fonds, Marc* n'a pas mâché ses mots et les juges en ont pris pour leur grade. «Votre justice de bisounours, je n'en ai rien à foutre!», a-t-il lancé. A-t-il menacé de mort le jeune homme? «Je lui ai dit que s'il recommençait, je lui coupais les c... et je les lui faisais bouffer», a réagi l'accusé.

Il a aussi menacé l'institutrice de son fils

Le père de famille est aussi poursuivie pour avoir menacé l'institutrice de son fils. Selon les deux quotidiens neuchâtelois, il en veut à l'enseignante à cause d'une annotation dans le carnet de son fils, où la femme signalait des propos racistes tenus par l'écolier. «Son meilleur ami est Turc. Dans ma famille, on n'est pas racistes. Sauf avec les cons», a martelé Marc. Et quand la juge lui a demandé s'il était d'accord de commuer sa peine éventuelle en travaux d'intérêt général, il a répondu: «Même pas en rêve, je préfère aller en taule.»

Quant à l'avocat de Marc, il a invité le tribunal à avoir la main légère. «N'importe quel père réagirait de la même façon. Il est blessé, a le sentiment que la justice ne fait pas son travail et sa nature impulsive le dessert», a plaidé la défense.

* Prénom d'emprunt

(apn)

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