La Ficelle n'échappera pas à la destruction totale

Ses propriétaires auront tout essayé pour lui offrir une reconversion, mais ils ont décidé mercredi de jeter l'éponge. «Aucun des projets n'était viable, constate le municipal lausannois Olivier Français. Il ne s'agit pas seulement de l'entreposer quelque part, mais aussi de la faire vivre. Je ne voulais pas qu'elle finisse comme ces anciens avions au bord de la route!»

Le train à crémaillère, connu de tous les Lausannois, doit son nom au funiculaire qui l'a précédé sur la même ligne. Depuis sa mise hors service en janvier 2006, les projets de réaffectation de tout ou partie des véhicules circulant sur les lignes de la Ficelle se sont multipliés. En octobre 2006, les wagons devaient être envoyés dans le Vercors pour transporter des skieurs. En 2008, on les imaginait dans le Nord vaudois reliant le sommet du Suchet au village de Rances. En 2009, dix voitures devaient être transférées à Saint-Cergue dans le cadre d'un projet de réinsertion socio-professionnelle.

«On m'a même proposé d'en faire une salle de classe», relate Olivier Français. Des contacts infructueux ont aussi été établis avec le Musée des transports à Lucerne et le Musée du train à Chiètres (FR). «Il y a des éléments pour lesquels des collectionneurs se sont déjà portés acquéreurs, note-t-il. En particulier les plaques portant les numéros des rames.»

Dans les prochains jours, les véhicules seront désamiantés et détruits. Un financement de 150 000 fr. est déjà prévu pour cela dans le budget de construction du M2, le successeur de la Ficelle.