LausanneMister K.-O. au trou après une agression
Un ancien habitué des rings a été condamné, lundi, pour avoir sauvagement tabassé un policier en congé.
Un ex-champion du monde de kick-boxing passera une année derrière les barreaux. Au matin du 5 décembre 2011, ce Kosovar au physique imposant s'en était pris à un policier vaudois en congé devant une boîte lausannoise. Après lui avoir massacré la mâchoire, il avait continué de le frapper au sol à coups de pied et de poing avant de l'abandonner sur la chaussée.
Des témoins ont décrit cette violence gratuite, «sauvage». L'un d'eux a été menacé de représailles par le boxeur. Mais celui qui prétend avoir conseillé les groupes d'intervention de la police cantonale – ce que la police vaudoise dément catégoriquement – nie toute agression depuis quatre ans. Selon lui, le policier, qu'il ne connaissait pas, lui aurait demandé de la cocaïne à l'intérieur de l'établissement, avant de l'entraîner dehors en lui montrant son arme. Le prévenu a réagi en légitime défense, a plaidé son avocat. «Pas crédible», commentent la procureure et les témoins: le policier ne s'est même pas défendu devant la fulgurance des coups. Vêtu d'un simple T-shirt, il ne pouvait pas cacher un pistolet.
Le cogneur a aussi un joli palmarès judiciaire. Un passé que l'accusé veut oublier: il a créé une société de transport de fonds. «Je m'excuse, mais personne ne veut témoigner en ma faveur. Je ne voulais pas blesser», a-t-il répété sans convaincre. Il écope de 2 ans de prison, dont 1 avec un sursis de 5 ans. Il y rejoindra son frère cadet, condamné à 14 ans de prison pour avoir tué un Capverdien à Lausanne, en août 2012.
«J'ai la haine. Il ment. Il a d'ailleurs indiqué un faux nom à propos de son accompagnant. J'ai encore une plaque dans la mâchoire» La victime, lundi devant le Tribunal correctionnel.
«J'ai la haine. Il ment. Il a d'ailleurs indiqué un faux nom à propos de son accompagnant. J'ai encore une plaque dans la mâchoire» La victime, lundi devant le Tribunal correctionnel.
«J'ai la haine. Il ment. Il a d'ailleurs indiqué un faux nom à propos de son accompagnant. J'ai encore une plaque dans la mâchoire» La victime, lundi devant le Tribunal correctionnel.