VaudPollution fictive chez Orllati: Bernard Nicod visé
De 2016 à 2017, le constructeur Orllati a été accablé par des accusations de pollution survenue à Bioley (VD). C'était en fait son rival Bernard Nicod qui manoeuvrait.

C'est ce chantier-là, La Tour des Cèdres à Chavannes-près-Renens, dans l'ouest lausannois, qui a déclenché la rivalité entre Orllati, qui en était propriétaire à 70%, et Bernard Nicod, qui voulait y ériger un monument végétalisé de 117 mètres de haut.
KeystoneSoixante mille francs. C'est environ ce qu'a payé le roi de l'immobilier lausannois Bernard Nicod dans le but de faire chuter son rival, le groupe Orllati, auquel il disputait des droits à bâtir, nous apprend ce mardi soir «Le Temps».
Le but? Prouver que le groupe Orllati polluait les eaux à Bioley, dans le Gros-de-Vaud, où ce spécialiste de la construction et du terrassement, d'origine kosovare, exploitait sa plus grosse décharge d'excavation. Bernard Nicod et son entreprise n'ont pas lésiné sur les moyens: filatures durant des mois, films du site à l'aide de drones, analyses de l'eau...
Comme un boomerang
Rien ne manquait pour alimenter le «lanceur d'alerte» qui a inondé les médias de l'automne 2016 au printemps 2017 de courriers anonymes dénonçant la supposée impunité environnementale dans laquelle évoluait le groupe Orllati, nous rappelle «Le Temps». L'homme a été démasqué. Cet ancien journaliste a avoué avoir envoyé des courriers dans le but d'alerter la population. Mais l'enquête menée par la justice sur le site incriminé n'a rien donné. Au final, «la manoeuvre s'est retournée contre ses auteurs, comme un boomerang», note «Le Temps». La justice vaudoise a lancé une enquête début 2017 pour faire la lumière sur cette affaire.
«Le Temps» révèle que le promoteur lausannois est visé par une plainte pour calomnie. Le Canton a lui aussi porté plainte.