Les Mosses (VD)Un gros lynx meurt percuté par une voiture
Un lynx a été retrouvé mort, gisant sur le bord de la route, dans la nuit de mercredi à jeudi près du col des Mosses. Il a probablement été heurté par un véhicule.

Le gendarme pose avec le corps du lynx.
Michel Traber, chef d'intervention au Centre de gendarmerie à Rennaz, descendait le col des Mosses en direction du Chablais, où il devait prendre son service, jeudi au petit matin. Avant d'arriver à la Comballaz, il aperçoit le corps d'un animal mort sur le bas-côté de la route. Pensant découvrir un chevreuil, cet amateur de chasse s'est arrêté près du cadavre. C'est à ce moment qu'il a réalisé qu'il s'agissait d'un lynx. «L'animal était impressionnant, ses pattes faisaient environ 10 centimètres de diamètre, a-t-il déclaré. Je l'ai pris en charge, et j'ai immédiatement avisé le garde-faune de la région, qui l'a transporté au Tierspital à Berne où il doit être autopsié», a poursuivi le gendarme.
Avertir la gendarmerie
Touchée à la tête, la bête est morte sur le coup. Elle a été heurtée par un conducteur inconnu, qui n'est pas resté sur place. «Il arrive que les gens appellent le lendemain, pour faire un constat, car ils ont des dégâts sur leur voiture», indique le pandore, qui rappelle qu'il est impératif d'aviser la gendarmerie ou le garde-faune lorsque l'on découvre le cadavre d'un prédateur, tels que le lynx ou le loup. En effet, la «procédure fédérale est d'envoyer ces dépouilles au Tierspital pour qu'elles soient autopsiées, afin de connaître les causes de leur décès», a déclaré à «20 minutes» Sébastien Sachot, conservateur de la faune pour le canton de Vaud. Et aucune représaille des forces de l'ordre n'est à craindre, puisqu'«on ne peut pas punir un conducteur qui tue un animal sauvage», a concédé Michel Traber, en soulignant que celui qui percute du gibier noble avec son véhicule - sans intention volontaire de le faire, car les risques de dégâts aux véhicules ou de blessures physiques sont élevés - en devient propriétaire, et peut donc bouchoyer la bête. En tout cas, dans le canton de Vaud.
Trophée
Reste à savoir quel sera l'avenir du corps de ce grand prédateur, après l'autopsie. «Celui qui le découvre peut le réclamer», a confié Sébastien Sachot, qui parle des cas où le cadavre est en «bon état». Quand personne ne le revendique, il est parfois utilisé par le Service des forêts, de la faune et de la nature (DSE) à des fins didactiques. «Sinon, les restes sont incinérés», a-t-il conclu.