Bex (VD)Un policier abat un homme dans une cage d'escalier
Des agents ont dû faire face à un homme brandissant un couteau. L'un d'eux l'a mortellement blessé avec son arme.
«J'étais au lit quand on a défoncé la porte de chez moi et allumé la lumière, dimanche vers 22h», raconte Yonas*. Depuis quelques mois, cet Erythréen d'une vingtaine d'années vit dans un immeuble du chemin des Barmottes, à Bex. «C'était le locataire de l'appartement en dessous du mien, reprend le jeune homme. Il brandissait un couteau.» Yonas, qui ne parle que quelques mots de français, est parvenu à se réfugier chez Tenese*, un voisin et compatriote. Celui-ci a alerté le couple de concierges, qui a appelé la police. Deux patrouilles ont été dépêchées sur place.
«Quand les agents sont arrivés, ils nous ont dit de rester chez nous», explique la gardienne. Selon un communiqué des forces de l'ordre, un premier contact a été établi avec l'individu «apparemment perturbé». Ce Congolais de 27 ans s'est alors rué en direction des policiers dans la cage d'escalier, un couteau de cuisine à la main. Après avoir hurlé «stop police», l'un d'eux a fait usage de son arme. «Je ne sais pas combien de fois ils ont tiré à cause de l'écho dans les couloirs du bâtiment, poursuit la concierge. Je dirais deux ou trois.»
Blessé, l'homme a perdu connaissance. Les policiers ont alors commencé un massage cardiaque en attendant le renfort des secours. Mais ni le médecin du SMUR ni celui arrivé avec l'hélicoptère de la Rega n'ont réussi à sauver le forcené. Il est décédé sur place.
*Prénoms d'emprunt
Un père de famille «tranquille» et «poli»
Dans le quartier, l'heure est à l'incompréhension. L'homme abattu, marié et père d'un garçon de 8 ans, est décrit comme une personne tranquille et polie. Selon plusieurs voisins, la police – qui ne confirme pas – serait déjà intervenue la veille dans le même locatif. Autre point soulevé: dimanche, les agents seraient intervenus sans ambulance et les secours seraient arrivés bien après les coups de feu. Une instruction pénale a été ouverte afin d'établir les circonstances du drame.